Le documentaire “Génération Sextos”, diffusé sur Téva le 23 juillet et réalisé par Magali Cirillo, s’intéresse à la sexualité des jeunes et brise un paquet d’idées reçues.
On les dit accros aux vidéos pornos, aux sextos, on les croit enchaîner les relations sans lendemain et commencer leur sexualité de plus en plus tôt, mais qu’en est-il vraiment de la sexualité des 15-25 ans? C’est à ce sujet passionnant que s’intéresse le documentaire intitulé Génération Sextos et diffusé vendredi 23 juillet sur Téva.
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Si Magali Cirillo, journaliste et réalisatrice de 43 ans, s’est lancée dans ce projet, c’est avant tout pour “casser” ses propres préjugés. Elle les pensait “superficiel·le·s”, elle les a découvert au contraire “matures”: “Il·elle·s réfléchissent beaucoup à leur sexualité, sont dans une belle démarche, pas forcément tournée vers le plaisir, mais plutôt vers la relation à l’autre”, précise-t-elle. Dans ce 52 minutes, la journaliste donne la parole à des jeunes entre 18 et 26 ans, mais aussi à des spécialistes comme François Kraus, responsable du pôle genre et sexualités de l’Ifop, et la gynécologue Laura Berlingo, pour essayer de comprendre quel rapport entretiennent aujourd’hui les jeunes avec le sexe.
Première grosse différence avec les générations précédentes, les 15-25 ans évoluent dans une société hypersexualisée où le sexe est partout, à portée de main, et surtout des yeux, notamment avec le porno accessible gratuitement en trois clics. “C’est une génération confrontée très tôt aux images mais qui est capable d’avoir un certain recul par rapport à ces dernières, et même de les analyser”, explique Magali Cirillo. Même si la découverte du premier porno se fait souvent avant l’âge de 15 ans, les jeunes ne sont pas dupes et savent démêler la fiction de la vraie vie. “Il leur faut un petit temps pour cette prise de conscience mais il·elle·s expliquent tou·te·s que c’est une période très courte”, assure la réalisatrice. D’autant plus que cette génération peut compter sur la solidarité: “Plus rien n’est tabou, les jeunes sont très libres, parlent de sexe entre eux sans problème lorsqu’il·elle·s ont des interrogations et il·elle·s avancent beaucoup plus vite que nous, croit savoir Magali Cirillo. À 18 ou 20 ans, il·elle·s ont déjà eu de longues réflexions sur leur sexualité, alors que dans ma génération, c’était différent, on était encore des bébés!”
Si l’éducation sexuelle à l’école reste encore malheureusement lacunaire, la jeune génération dispose désormais des réseaux sociaux pour s’informer. Les comptes Instagram dédiés à la sexualité à l’image de @tasjoui, @jouissanceclub ou encore @orgasme_et_moi, font le plein auprès des 15-25 ans, séduits par le ton cash et décomplexé de ces sources d’infos d’un genre nouveau. Le mouvement #MeToo est aussi passé par là et le consentement va de pair avec la sexualité. Une notion très “importante” pour eux: “Garçons ou filles, il·elle·s m’en ont tou·te·s parlé, raconte Magali Cirillo. Aujourd’hui, on a le sentiment que tout est possible, que chacun·e peut vivre sa sexualité comme il·elle veut tant que le consentement est là.” Une vraie révolution sexuelle est en marche et on ne peut que s’en réjouir.
Génération Sextos, vendredi 23 juillet sur Téva à 22h35
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