Parmi les nombreux artistes qui seront sur la scène des Francofolies cette année, on a déniché quatre musiciennes qui, à elles seules, pourraient bien révolutionner la scène pop française.
Depuis 1985, les Francofolies prennent le pouls de la musique française: une programmation éclectique qui brasse aussi bien ce que l’on appelle, faute de mieux, “la variété”, que des projets plus pointus qui ne trouveront jamais leur place chez Michel Drucker. Ainsi, si cette institution a accueilli des Linda Lemay et des Patricia Kaas, elle a aussi vu défiler des artistes iconoclastes, comme Christine & The Queens ou Yelle. Cette 32ème édition ne déroge pas à la règle et fera se côtoyer les squatteuses de top Louane ou Marina Kaye, avec des musiciennes qui remettent en question les codes de la pop à la française. Elles s’appellent Jackie Palmer, Claude Violante, Cléa Vincent ou Bessa: on vous présente ces agitatrices qui constituent la scène pop électrisante de demain.
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Jackie Palmer
C’est qui?
Jackie Palmer, c’est d’abord un pseudo qui claque, quelque part entre Jackie Kennedy et Laura Palmer (ou entre Jakie Quartz et Robert Palmer, si l’on veut chercher, comme Libé, du côté des références musicales). Le vrai nom, Sandra Nicolle, en jette pas mal aussi, et la musicienne est originaire de La Rochelle. Pour ce concert à domicile, comme pour les autres, elle sera entourée de trois musiciennes sur scène. Influencée par les Pixies, The Cure et Alain Bashung, Jackie Palmer officiait auparavant au sein de Lady Chevrotine, puis de Louves, avant d’œuvrer en solo et de sortir son premier Ep en avril dernier.
Pourquoi il faut la suivre?
Parce que ses mélodies envoûtantes réveillent en nous la lycéenne que nous étions. Sa pop teintée de new wave et chantée en français vous parlera si vous aimez Au Revoir Simone et Metronomy. Avec ses chansons, Jackie Palmer nous embarque dans son univers doux et poignant, où se côtoient mélancolie et amours passionnelles. Bref, on vit une rencontre avec la musique de Jackie Palmer comme on vivrait un coup de foudre.
Où et quand la voir aux Francofolies?
Le 13 juillet au Théâtre Verdière, avec Grand Blanc.
Claude Violante
C’est qui?
Avec Camp Claude, voici une autre Claude qu’il faut surveiller de près. Cette Parisienne née en 1985, Camille Petitjean pour l’état civil, est une ancienne du duo Haussmann et elle est issue de l’excellent label Tsunami Addiction. Avec sa pop rétrofuturiste chantée en anglais, qui fait la part belle aux nappes de synthé, elle a été repérée par Les Inrocks Lab l’année dernière. Elle a sorti plusieurs Ep’s dont l’acclamé Your Heart is Weak.
Pourquoi il faut la suivre?
Parce qu’en plus de son nom androgyne et ses mélodies synthétiques, Claude Violante possède un petit côté obscur assez enivrant. Dans ses chansons, elle raconte ses cauchemars et ses amours déchues, qui sont pour elles d’intarissables sources d’inspiration. Mais aussi parce qu’on peut quand même remuer le derrière en rythme sur ses sons électroniques sans risquer de renverser son Club Maté.
Où et quand la voir aux Francofolies?
Le 13 juillet à La Sirène.
Cléa Vincent
C’est qui?
Avec sa voix fluette et son côté pop des années 80-90, Cléa Vincent, c’est un peu l’élégance de France Gall en version remasterisée. Cette Parisienne confesse une “passion conjointe pour Kylie Minogue et Véronique Sanson” et a été signée par la major Polydor au début de sa carrière, dont elle s’est finalement séparée avant la sortie de son premier album. À ses deux premiers Ep’s, Non mais oui Vol 1 & 2, s’ajoute J’m’y attendais pas, extrait de son nouvel album dont la sortie est prévue pour octobre prochain.
Pourquoi il faut la suivre?
Au fil des singles qu’elle égrène depuis quelques mois, Cléa Vincent révèle des talents d’auteure et de compositrice de plus en plus flagrants. Ne pas se laisser déconcerter par l’allure légère de l’affaire, il y a chez la musicienne une profondeur qui ne demande qu’à se révéler, et cela devrait être le cas sur la longueur d’un album.
Où et quand la voir aux Francofolies?
Le 15 juillet au Théâtre Verdière.
Bessa
C’est qui?
Bessa nous a ouvert les portes de son univers romantique et atmosphérique avec deux singles remarqués, J’ai vaguement ton cœur -dont le clip a été réalisé par notre collaboratrice Nathalie Hinstin– et Héloïse. Cette musicienne originaire du sud de la France -elle explique aux Inrocks qu’elle a “grandi à Ceyreste dans la campagne, entre Marseille et Toulon”- a des faux airs de Xavier Dolan sur sa photo de presse. Et affiche la même précocité que le réalisateur québécois, puisqu’elle dit avoir commencé à composer de la musique à 15 ans.
Pourquoi il faut la suivre?
Pour ses titres à la légèreté palpable, sa voix soul, son minimalisme et ses constantes volte-face entre ombre et lumière. Un jeu de schizophrénie que l’on retrouve dans ses clips, qui tutoient volontiers l’obscurité, mais où la lueur d’espoir est toujours présente, qu’elle prenne la forme d’un lampadaire ou d’un fumigène (cf. Héloise). Une singularité qui la place d’entrée de jeu à part dans le paysage de la pop française.
Où et quand la voir aux Francofolies?
Le 17 juillet au Théâtre Verdière.
Clémence Drouet
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