Sur son blog Flair, Sarah Bouasse décrypte notre rapport au parfum, bien plus complexe qu’un simple coup de cœur pour un flacon. Elle répond aux questions geek de Cheek.
“Qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le cœur des hommes”, écrivait Patrick Süskind dans Le Parfum. Sarah Bouasse, créatrice du blog Flair, aurait pu être l’auteure de ces mots puisque, pour elle, le parfum n’a rien d’un simple objet de consommation: il définit celui ou celle qui le porte et pourrait être apparenté à une œuvre d’art.
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Sarah Bouasse appartient à la génération Y et, sur son blog, elle aborde le parfum “de l’intérieur”, à travers des articles d’actualité, des interviews ou contributions de professionnels mais aussi des rencontres avec des anonymes qui évoquent leur senteurs préférées dans la rubrique What do you flair? À 26 ans, la jeune femme est également journaliste freelance, rédactrice et traductrice pour des grandes maisons de luxe.
“Il ne s’agit pas juste de sentir bon mais de sentir joyeux, triste; c’est comme une musique, une mélodie que tu te pschittes le matin.”
Son ambition: faire de Flair un Webzine spécialisé dans les parfums pour qu’enfin, on puisse voir ce dernier différemment. En parler aujourd’hui se résume encore trop souvent à évoquer des égéries ou du packaging. Pourtant, et Sarah Bouasse le crie haut et fort, le parfum est une forme d’art qui suscite toujours une émotion, que ce soit “le dégoût, la fascination ou le coup de foudre”. Voir le parfum autrement, c’est admettre qu’“il ne s’agit pas juste de sentir bon mais de sentir joyeux, triste; c’est comme une musique, une mélodie que tu te pschittes le matin”, sourit-elle.
Passionnée depuis l’enfance par le monde des odeurs, la jeune femme n’avait pourtant pas vocation à en faire son métier. Avant d’aller à l’école, son père lui versait quelques gouttes de Jicky de Guerlain. Aujourd’hui, elle porte une fragrance différente presque tous les jours, en fonction de son humeur. “C’est fascinant de voir une idée se transformer en odeur”, explique-t-elle, avant d’ajouter qu’il faut franchir les barrières que l’industrie a créées: “Ce n’est pas parce qu’on est un homme qu’il faut porter une odeur boisée et parce qu’on est une femme, une odeur florale.”
“Le Mâle m’a fait beaucoup de mal.”
Les seules limites que peuvent avoir les odeurs seraient donc celles de notre imagination. Et pour Sarah Bouasse, ces dernières ont un effet fou, même sur les moins sensibles. Elle avoue d’ailleurs que “Le Mâle [lui] a fait beaucoup de mal”, à savoir un envoûtant effet olfactif. Experte en parfums, Sarah Bouasse l’est-elle aussi en culture geek? Pour le savoir, on l’a soumise à notre entretien connecté.
Geek de la première heure ou geek formée sur le tas?
Formée sur le tas. Et l’apprentissage est loin d’être terminé! Parce qu’aujourd’hui, à part WordPress, Facebook et Twitter, ce que je maîtrise le mieux, c’est encore Word…
iPhone ou Android?
iPhone. Mais il m’aura fallu du temps: j’ai acheté mon premier il y a moins d’un mois. L’omniprésence des iPhone m’agaçait tellement que je leur ai résisté aussi longtemps que j’ai pu. En revanche, niveau ordinateur, je suis fidèle à Apple depuis mes toutes premières parties de serpent. C’était sur le LC de mon père, au début des années 90.
“Gleeden, c’est un peu glauque, non?”
Tinder ou Gleeden?
Ni l’un ni l’autre! J’ai tout ce qu’il me faut à la maison… Mais puisqu’on en parle, Gleeden, c’est un peu glauque, non?
Uber addict ou TaxiG7?
Uber. Les soirs de grande flemme, il m’est arrivé d’en prendre un pour rentrer chez moi alors que j’étais chez des amis qui habitent à quelques centaines de mètres. C’est chaud. (Rires.)
L’appli que tu as installée et que tu n’utilises jamais?
Any.Do, une sorte de to do list améliorée. Finalement, je préfère mille fois un bon vieux bout de papier sur lequel je peux faire mes ratures comme je veux.
“CouchSurfing a rendu quelques uns de mes voyages particulièrement mémorables.”
Booking, TripAdvisor ou Airbnb?
Airbnb. Et CouchSurfing, dont on parle un peu moins mais qui est franchement le plus génial de tous. Grèce, Argentine, Californie… Ce site a rendu quelques-uns de mes voyages particulièrement mémorables.
Ton compte fétiche sur Instagram?
Celui de Flair, évidemment.
WhatsApp, textos ou BBM?
Textos, bien sûr, mais surtout Whatsapp. Spéciale dédicace aux membres du groupe “Les copains”, ma bande de potes qui me fait vibrer tous les jours.
Ton plus gros craquage shopping geek?
Je commence à avoir pas mal de matériel photo, argentique et numérique. Mais comme ça me permet, entre autres, de prendre moi-même presque toutes les photos de mon blog, je préfère considérer que ce n’est pas un craquage, mais un investissement!
La dernière personne que tu as taggée?
Mathilde Laurent, nez chez Cartier. Elle s’apprête à sortir un bouquin qui a l’air passionnant.
Propos recueillis par Camille Thorin
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