On a lu pour vous cet article sur les galères insoupçonnées qu’engendre la canicule sur le vestiaire et les cuisses des femmes, et on vous le recommande.
“Ce n’est pas seulement que ces femmes veulent éviter d’être victime de harcèlement de rue et d’entendre des ‘réponds petite salope j’sais que tu en as envie je l’ai vu dans ton regard de petite chienne en chaleur fallait pas porter une jupe si t’es pas intéressée ouais toi j’vais te baiser‘. Ni par gêne d’exposer leur cellulite ou leurs petits points rouges sur les mollets provoqués par l’épilation. Si ces femmes (et j’en fais partie) vont parfois jusqu’à opter pour un pantalon ou garder un collant alors qu’il fait très très chaud, c’est tout simplement parce qu’elles n’ont pas un ‘thigh gap‘ mais les cuisses qui se touchent. (…)
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‘ La question de la quasi-absence du bermuda [comme celle du boxer] pour femme permet de prendre acte du fait qu’il n’existe pas d’égalité entre hommes et femmes, ici vestimentaire’, souligne la philosophe Geneviève Fraisse, auteure de La Sexuation du monde –Réflexions sur l’émancipation (Presses de Sciences Po, 2016). C’est en cela que les irritations entre les cuisses posent aussi la question de l’appartenance du corps des femmes: bien sûr, les femmes ont la liberté de se vêtir comme elles le souhaitent mais ‘elles restent un objet de propriété dans l’ organisation sociale‘, ajoute-t-elle. Qui a décidé de leur préférer le minishort, la culotte et le string plutôt que le bermuda ou le boxer?”
À partir d’un sujet qui peut sembler anecdotique -la transpiration des cuisses féminines en période de canicule- la journaliste Daphnée Leportois revient sur la représentation des femmes dans la mode et sur l’éternel sujet de leur liberté de mouvement, permise ou non par les vêtements.
À lire le plus vite possible sur Slate.fr.
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