Né le 8 mars dernier, sous l’impulsion de Clara Delbergue et Alice Girard, Femme Vibre met en avant le travail de jeunes femmes artistes en fusionnant musique et illustration. Entretien express.
Avec Femme Vibre Clara Delbergue et Alice Girard voulaient “créer un mouvement qui mélange notre passion pour la musique et les arts et notre envie de s’engager dans la cause féministe.” Clara, 24 ans, travaille dans la communication auprès de labels comme Un Plan Simple, All Points, Animal 63 ou Naive, et de festivals comme celui de Cinéma Européen des Arcs ou Cabourg mon Amour. Alice, 21 ans, a quant à elle longtemps développé des expositions pour Melodic Diggers, un collectif de musique électronique qui mêle son et image. Aujourd’hui, en plus de Femme Vibre, elle travaille en mécénat au musée du Louvre. C’est en unissant leurs forces que ces deux amies ont accouché de Femme Vibre, média qui “rend hommage aux femmes artistes qui ont marqué l’histoire, représente celles d’aujourd’hui et donne un coup de pouce aux artistes de demain.” Le concept: chaque semaine sur la page Youtube de Femme Vibre, est publiée une chanson d’une artiste en devenir ou confirmée. En guise de vidéo, une illustration pensée spécialement pour coller au titre en question. Inaugurée lors de la dernière Journée internationale des droits des femmes, la chaîne a déjà mis en avant Auraa, KØS ou Joanna. Côté illustratrices, Emma Paredes, Amina Bouajila, ou encore Chouchounova se sont déjà prêtées au jeu. De quoi en prendre plein les yeux et les oreilles.
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Pourquoi allier musique et illustration?
Ce sont deux formes d’art qui se complètent totalement. Cela permet un vrai dialogue entre les deux, puisqu’en général c’est l’illustratrice qui s’inspire de la chanson pour réaliser son illustration, image et son finissant ensuite par se faire écho. Notre but est de créer une sorte de collectif d’artistes de tous horizons, que les filles puissent retravailler ensemble dans le futur, pour un artwork, un clip… À l’avenir, on voudrait aussi s’étendre à d’autres formes artistiques comme la photographie.
Comment choisissez-vous les artistes, musiciennes et illustratrices que vous exposez sur Femme Vibre?
Pour la musique, on fonctionne au coup de coeur. On traîne beaucoup sur soundcloud, dans les concerts, les festivals… On est aussi en lien avec des attachés de presse qui nous envoient leurs projets qui semblent correspondre à ce que l’on recherche. On essaie d’équilibrer entre les filles qui débutent tout juste, qui n’ont aucun entourage -label…-, et celles qui sont déjà en plein développement. Pour l’illustration, certaines nous sont venues naturellement en tête, comme Julie Guillem ou les Cachete Jack, parce qu’on les connaît ou qu’on les suit depuis longtemps. Nous sommes aussi super actives sur Instagram, toujours à chercher, scroller, pour trouver des artistes aux univers différents mais qui dégagent quelque chose de particulier. Parfois on est aussi contactées par des illustratrices qui souhaitent voir leur travail mis en valeur, et on n’hésite pas à le faire lorsque leur univers colle avec celui de la chanteuse.
À quelles artistes aimeriez-vous rendre hommage sur Femme Vibre?
En ce moment on écoute en boucle Halo Maud, et on espère qu’elle acceptera une collaboration avec Femme Vibre! Côté illustratrices, on adore le travail de Natalia Vico. Elle est espagnole et habite à Annecy, c’est toujours l’été sur ses peintures et ce qu’elle fait est magnifique. On aimerait aussi mettre en avant Alice Wietzel, c’est une fille super qui questionne beaucoup l’image de la femme et sa perception d’elle-même. On aime aussi beaucoup le travail de Marie Guillard, Ana Popescu, Léa Augereau ou encore Marie Doazan. Mais ce n’est que pour citer quelques noms!
Quelle est la suite du programme pour Femme Vibre?
On ne peut pas tout dévoiler… Pour l’instant, la première étape c’est de continuer à construire la communauté Femme Vibre et de lancer notre premier événement expo/concert à Paris. Ensuite, étendre le projet avec d’autres types d’art comme la photographie, qu’on met déjà un peu en avant sur notre compte Instagram. Et puis, pourquoi pas créer une structure d’accompagnement des artistes musiciennes qui n’ont encore aucun entourage.
Propos recueillis par Audrey Renault
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