Cheek passe en revue (de Web) une actu internationale.
“Je me sens grosse”, “je me sens moche”, “je me sens inutile”. En 2013, ces sentiments ont été traduits en émoticônes sur Facebook. Deux ans plus tard, Rebecca Guzelian, une jeune interne en psychologie australienne, exige que ces émoticônes soient retirées de la plateforme. Elles perpétuent et normalisent le concept du body shaming -fait de rabaisser et de culpabiliser une personne en raison d’un physique ne correspondant pas aux normes standardisées-, surtout chez les jeunes, explique-t-elle au Daily Mail Australia.
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Avec sept autres femmes, Rebecca Guzelian s’est associée à Endangered Bodies, un mouvement international qui remet en question les standards de beauté. “Nous défions tous ces marchands de la haine du corps qui poussent les filles et les femmes à se retourner contre leur propre corps”, peut-on lire sur leur site. Réunies autour du hashtag #FatIsNotaFeeling, ces dernières ont lancé une pétition pour que les émoticônes soient supprimées de Facebook. En moins d’une semaine, les soutiens ont déjà été nombreux sur les réseaux sociaux.
“Nous n’avons pas besoin d’un statut qui facilite le mal-être.”
Le mouvement s’est étendu à l’Angleterre, où une jeune femme, Vicky Chetley, a posté une vidéo sur YouTube: “Facebook fait partie intégrante de notre culture. Nous nous comparons suffisamment comme cela (Ndlr: sur Facebook), nous n’avons pas besoin d’un statut qui facilite le mal-être.” Pour ces jeunes femmes, ces mots ne devraient tout simplement pas servir de mantra à la jeunesse.
Le mouvement espère que Facebook reconnaîtra l’effet délétère de ces émoticônes. Pour autant, même si le site ne réagit pas, l’idée reste pour Rebecca Guzelian d’encourager un discours autour de l’image du corps de la femme dans la société.
J.J.
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