Chaque semaine, Clélie Mathias, auteure de On n’est jamais mort en politique!, décrypte un échec politique dans l’actualité
Sous les dorures de l’Assemblée nationale
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Un jour un coq voulut se montrer beau mâle
En pleine séance sur la réforme des retraites
Alors qu’une députée s’exprimait d’une traite
Il se crut bien malin d’imiter la poule
Caquètements, gloussements créèrent une houle
La femme s’interrompit, Bartolone tempêta
Ces “comportements incroyables” il dénonça
L’hémicycle n’étant pas une cour de récréation
Sans oublier le respect qu’impose la fonction
Et Philippe Le Ray n’a pas l’excuse d’un jeune âge
L’élu a 45 ans, il sait être plus sage
Et pourtant, ne prit pas la peine de s’excuser
Il répondit même de manière provocatrice
J’aime les femmes, d’ailleurs j’ai des collaboratrices
Affiliée verte, Véronique Massonneau vit rouge
Il faut que les choses changent, il faut que les choses bougent
Répondirent toutes en chœur ses consœurs députées
Car cet incident sexiste n’est pas le premier
Mais il faudrait avant tout qu’il soit le dernier
D’un caquetage, elles firent un vrai débat de fond
Qui dépassa les frontières du Palais Bourbon
Si ce n’est une pure et parfaite parité
Convenons qu’il faut davantage d’égalité
Mais aussi une obligation de politesse
Au diable les âneries et les mesquines prouesses
Dans un lieu sanctuaire de la République
Pas d’impunité pour ces mauvaises piques
Tout machisme ordinaire se doit d’être sanctionné
Qu’importe le parti, la fonction ou le degré
L’UMP Philippe Le Ray en prit pour son grade
Par les présidents de groupe en accolade
1378 euros dans le bec
Pour le coq, quelle humiliation et quel échec!
Clélie Mathias
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