Il y en aurait plus de 15 000. 15 000 textos, équivoques et pressants, qu’Eric Raoult, le maire UMP du Raincy (Seine-Saint-Denis), aurait envoyés à l’une de ses anciennes collaboratrices, Agnès Desmaret, 33 ans, entre octobre 2011 et juin 2012, selon le quotidien Le Figaro, qui révèle l’information. Avant de la menacer de la révoquer si jamais elle ne répondait pas à ses avances. La jeune femme, ancienne directrice du Centre communal d’action sociale (CCAS) du Raincy a porté plainte contre Eric Raoult pour harcèlement moral et sexuel.
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“Tes seins sont notés triple A.”
De son côté, le maire du Raincy, joint par Le Figaro, assure qu’il s’agit d’une entreprise de déstabilisation à quelques jours du premier tour des élections municipales alors qu’il est candidat à sa réélection. Sauf qu’Agnès Desmaret a gardé les fameux SMS et les a rassemblés dans un document par l’intermédiaire d’un huissier de justice. La journaliste du Figaro, Judith Duportail, y a eu accès. Parmi les centaines de textos, certains ne laissent pas place au doute: “Vous êtes très désirable et vous le savez”, “Tes seins sont notés triple A”, etc. Agnès Desmaret assure avoir tenté de mettre fin à cette drague lourde et insistante. En vain, semble-t-il.
De retour au Raincy, le ton a changé: “Agnès, peut-on se voir lundi? Après ce séjour, il sera difficile de collaborer, dans un climat de réelle confiance.”
En mars 2012, Agnès Desmaret accompagne Eric Raoult dans le cadre d’un voyage professionnel au Maroc. Elle reçoit encore des messages mais tient sa position. Apparemment, le maire le prend mal. De retour au Raincy, le ton a changé: “Agnès, peut-on se voir lundi? Après ce séjour, il sera difficile de collaborer, dans un climat de réelle confiance. (…) Je ne peux plus travailler avec vous! Je le regrette. Le maire du Raincy.” Elle est suspendue de la mairie en juillet 2012.
J.T.
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