Fanny Moizant, cofondatrice du dépôt-vente haut de gamme en ligne Vestiaire Collective, répond aux questions geek de Cheek.
“Nous avions la même idée, des compétences toutes différentes et nous avons choisi d’unir nos forces pour lancer le projet”: c’est ainsi que Fanny Moizant, 39 ans, se remémore les débuts de Vestiaire de Copines qui deviendra Vestiaire Collective. Le principe du site? Mettre en relation des vendeurs et acheteurs d’articles de mode, plutôt luxe, en très bon état. Avec cinq cofondateurs rencontrés via un ami commun -le frère de Fanny-, la petite entreprise est lancée en 2009. “C’était grisant de se dire que nous étions littéralement en train d’inventer un nouveau business et que seul notre instinct pouvait nous guider. Le bouche-à-oreille a fonctionné et tout est allé très vite”, continue Fanny Moizant. Ce qui fait la force et la bonne réputation de la plateforme, c’est la qualité des pièces proposées, contrôlées avant chaque vente par les équipes du dépôt-vente en ligne. L’entrepreneuse, qui a toujours voulu travailler dans la mode après un passage chez John Galliano et Mexx puis au sein du service marketing d’une marque de déco, a su revenir à ses premières amours en intégrant un master de l’Institut Français de la Mode (IFM) pour se former.
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Condé Nast est entré au capital de Vestiaire Collective en 2013 en investissant plus de 20 millions de dollars.
Le site cartonne et a ouvert des antennes en Allemagne, Italie, Royaume-Uni… Fanny Moizant s’est d’ailleurs installée à Londres avec sa famille il y a maintenant plus d’un an pour diriger le développement européen de Vestiaire Collective. “Il a fallu que j’apprenne sur les différents marchés, surtout le marché anglais, et j’avoue qu’y vivre est un sacré avantage”, confie-t-elle. L’international, un secteur que le dépôt-vente de luxe souhaite prendre d’assaut, fort d’une communauté de plus d’un million de membres et de la confiance de plusieurs groupes internationaux. Ainsi, Condé Nast est entré au capital de Vestiaire collective en 2013 en investissant plus de 20 millions de dollars. La boîte de copains est devenue grande! C’est entre deux réunions que Fanny Moizant répond à notre entretien connecté.
Geek de la première heure ou geek formée sur le tas?
Formée sur le tas. Je me souviens que les profs de mon école de commerce ne savaient pas s’il fallait nous donner des cours sur le “digital”. J’ai donc appris sur le tas en y passant mes journées. Ensuite, il est devenu impensable pour moi de créer mon entreprise ailleurs que sur Internet.
Mac ou PC?
Mac! Le switch a été difficile à faire mais quel bonheur aujourd’hui d’être sur Mac, c’est tellement plus simple et plus convivial!
iPhone ou BlackBerry?
iPhone for ever. Je suis une inconditionnelle d’Apple.
Pour ou contre la tablette?
Pour! Tellement facile le soir dans son lit ou en déplacement.
Twitter ou Facebook?
Instagram! Je n’ai jamais réussi à me mettre à Twitter, il y a trop de choses tout le temps. J’avais tendance à vouloir tout lire alors que c’est tout simplement impossible!
Ta référence geek réelle?
J’en ai plusieurs: Natalie Massenet pour son incroyable ascension et son côté visionnaire. Sophia Amoruso de Nasty Gal, un sacré parcours depuis ses premières ventes sur eBay, elle le résume très bien dans son livre #GirlBoss. Puis, il y a aussi Sheryl Sandberg ou Arianna Huffington dont je dévore les livres à la recherche de précieux conseils pour gérer sa société (ou ses responsabilités) et sa vie de famille.
Combien d’heures tiens-tu sans smartphone?
Quelques secondes… C’est pire que la cigarette, il est soit sur mon bureau soit dans la poche de mon jean. Je me demande combien de fois par jour je le prends en main. Ça doit être indécent!
As-tu des périodes detox?
Ça m’arrive de ne plus supporter la luminosité des écrans, tous les trois ou quatre mois. Dans ces cas-là, je débranche tout un week-end. Je sors, je marche, je joue avec mes filles, la vraie vie quoi!
Ce que tu ne peux plus faire autrement qu’en ligne?
Mon shopping en général: pour la mode, la nourriture, les livres, les voyages… Je ne me souviens plus très bien de la dernière fois où je suis allée en magasin!
Ce que tu ne pourras jamais faire en ligne?
Lire. Je n’arrive pas à passer au Kindle, j’ai trop besoin du contact avec le papier.
Ce que le Web a le plus changé dans ta vie?
Ma vie d’entrepreneur! Sans le Web, Vestiaire Collective n’aurait jamais existé.
Propos recueillis par Stéphanie Semedo
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