À l’occasion de son discours devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles lundi 9 juillet, Emmanuel Macron s’est dit fier de l’accueil réservé à #MeToo par les Français, avant d’être vivement critiqué sur Twitter pour son manque d’engagement.
“Nous n’avons pas répondu à #MeToo, nous l’avons anticipé.” Voici l’une des phrases concernant l’égalité femmes-hommes prononcées par Emmanuel Macron à l’occasion de son discours devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles, lundi 9 juillet. Le chef de l’État en a profité pour rappeler l’engagement pris pendant la campagne présidentielle de faire du combat contre le sexisme “la grande cause du quinquennat” et pour promettre une “loi importante dans ce domaine”, ainsi que la poursuite d’une “mobilisation en matière de droits comme d’égalité salariale”. Enfin, le président de la République a félicité la France “prête et consciente” qui a accueilli le mouvement #MeToo.
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Anonymes, associations et militant·e·s féministes ont exprimé leur agacement sur Twitter, évoquant les questionnements relatifs à la “délation” qui ont suivi #BalanceTonPorc -“Est-ce qu’on ne va pas se retrouver comme en 39?”-, mais aussi la tribune réclamant le droit d’importuner publiée dans Le Monde, les Unes de journaux souhaitant libérer la parole des hommes “accusés, planqués, gênés, muets”, ou le soutien affiché par les députés à un ministre accusé de viol. Anticipation, donc.
MAIS PARDON EXCUSEZ MOI ? https://t.co/QNpXJcReQy
— Fabien Jannic-Cherbonnel (@FabienJ) 9 juillet 2018
La France a anticipé #Metoo? LOL! Combien d’hommes on a entendu se plaindre publiquement d’un pseudo « climat de délation »? On a même eu des femmes qui avaient peur de ne plus se faire importuner dans la rue… La France a anticipé QUE DALLE, la France est même encore à la traîne! https://t.co/J2i6kjPz0H
— Maelle Le Corre (@Mae_lcr) 9 juillet 2018
On a tellement bien anticipé #MeToo que plus de 200 femmes sont violées par jour en France. #CongresVersailles
— Le Groupe F (@LeGroupe_F) 9 juillet 2018
#CongresVersailles :
« Quand #MeToo est arrivé, la France était prête. Nous n’avons pas répondu au mouvement : nous l’avons anticipé. »Sacrément prête à en découdre en effet : pic.twitter.com/g5eY97zoTR
— Laure Salmona (@curiosarama) 9 juillet 2018
Selon Macron, grâce à lui la France était « prête et consciente » lorsque la vague #metoo est apparue.
Il parle de quand ses députés ont ovationné son ministre accusé de viol ou de quand sa secrétaire d’État à l’égalité a contribué au cyber-harcèlement d’une militante féministe ?— Elliot Lepers (@ElliotLepers) 9 juillet 2018
Margot Cherrid
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