En cette rentrée littéraire 2016, on a rencontré cinq jeunes auteures qui publient leur premier roman. Aujourd’hui, Émilie Guillaumin nous parle de Féminine, publié aux éditions Fayard.
Le train-train habituel, une vie qui n’avance pas et un besoin de s’extraire de la banalité ambiante: voici les motifs qui pousseront Emma à s’engager presque sur un coup de tête dans l’armée française. Un changement radical: discipline, promiscuité, treillis obligatoires … La jeune héroïne de Féminine fera l’expérience d’un tout autre quotidien aux répercussions inattendues. Après six romans écrits mais non publiés, Émilie Guillaumin fait enfin son entrée en littérature, avec un brio certain.
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Peux-tu nous présenter l’héroïne de ton roman?
Emma Linarès est une jeune femme en quête d’absolu, la vie qu’elle mène lui paraît banale, peu en rapport avec ses espérances d’enfant qui estimait devoir accomplir de grandes choses. Assez vite pour elle, le grandiose, l’exceptionnel, prennent le visage de l’engagement militaire. Une fois à l’armée, Linarès se découvre autre qu’elle ne se croyait: pas aussi forte, physiquement et moralement, et finalement n’adhérant pas autant qu’elle le croyait à l’uniforme, la hiérarchie, toute rigidité à laquelle, paradoxalement, elle aspirait… deux tendances antagonistes cohabitent alors en elle, la volonté d’être soldat, pour rendre hommage à ses rêves, et puis la réalité qui prend peu à peu le dessus.
Ça fait quoi de publier un premier roman?
C’est un signe très encourageant, comme un rêve qui se réalise, même si cela peut paraître un peu niais de l’énoncer ainsi. J’écris depuis très longtemps, et si Féminine est mon premier roman publié, il s’agit du sixième que j’écris.
C’est dur d’être une femme écrivain?
Pour moi, ce n’est pas un statut à part, on juge la plume d’un écrivain, son style ou son absence de style, pas son sexe.
Propos recueillis par Pierre Georges
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