Elles sont médecins, ingénieures, réalisatrices ou militantes. Pour la première fois cette année, la Région Île-de-France a voulu célébrer ces Franciliennes qui s’engagent et font bouger les lignes. Les trophées ellesdeFrance les ont récompensées pour leur courage, ou pour leurs actions menées dans le domaine de l’innovation, de la création, de la solidarité. Nous avons rencontré ces femmes extraordinaires: cette semaine, on vous présente Elise Boghossian, fondatrice de l’association EliseCare, qui vient en aide aux victimes de guerre et a reçu le prix de la solidarité.
Sur le terrain: c’est là qu’Elise Boghossian a choisi de mener son combat. Avec EliseCare, l’association qu’elle a fondée, cette petite-fille de déporté·e·s arménien·ne·s née en Ile-de-France a choisi d’apporter son aide aux populations victimes de la guerre. Docteure en médecine chinoise, elle part en Irak et en Syrie depuis 2012 pour apporter une aide médicale d’urgence, mais aussi des soins psychologiques, et exercer sa spécialité d’acupunctrice auprès des survivant·e·s et des rescapé·e·s. Récompensée par les trophées ellesdeFrance et lauréate du prix de la solidarité, tout comme sa consœur la gynécologue-obstétricienne Ghada Hatem, Elise Boghossian nous a accordé quelques minutes entre deux avions.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Peux-tu te présenter?
Je m’appelle Elise Boghossian. Je m’occupe d’une association humanitaire qui s’appelle EliseCare et qui agit en Irak et en Syrie auprès des réfugié·e·s et des victimes de la guerre.
Concrètement, quelles sont les actions d’EliseCare?
EliseCare apporte une aide médicale d’urgence auprès des populations rescapées, des survivant·e·s. On arrive à s’occuper de personnes dont le destin est complètement terminé, et on essaye de rendre possible l’impossible en semant des graines de vie et d’espoir chez des personnes qui ne vivent plus.
Quelle est ta dernière grande victoire?
C’est celle d’avoir un mandat spécial avec les Nations Unies pour pouvoir continuer à apporter une aide directe auprès des femmes qui ont été victimes d’esclavagisme sexuel. Une des grandes difficultés que rencontrent ces femmes, c’est que leur communauté ne les reconnaît pas pour ce qu’elles ont vécu. On a beaucoup de femmes qui ont accouché d’enfants nés de viol et elles n’ont pas toujours de place dans des sociétés qui sont très patriarcales.
Propos recueillis par Faustine Kopiejwski et Julia Tissier
{"type":"Banniere-Basse"}