“Violences conjugales, tolérance zéro”, ce sont les mots inscrits sur la couverture du dernier numéro de Elle, en kiosques aujourd’hui. L’hebdomadaire propose les témoignages à visage découvert de Ramona, Kadija, Cathy, Jacqueline, Morgan, Florence, Lucile Géraldine et Muriel, neuf femmes qui “s’en sortent et témoignent”, après avoir été maltraitées par leurs ex-conjoints. “Ces drames intimes (…) racontés par ces neuf femmes, avec difficulté ou, au contraire, parfois, avec une rage cathartique, libéreront, nous l’espérons, la parole d’autres victimes”, explique Erin Doherty, directrice de la rédaction du magazine, dans un article paru hier sur le site de la publication féminine. Depuis 24 heures, la photo de la couverture publiée sur Instagram fait beaucoup parler d’elle et pour cause.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Parmi les femmes qui ont accepté de révéler leur histoire, il y a notamment Géraldine, 40 ans, vendeuse de prêt-à-porter. Elle décrit le comportement violent de son conjoint et sa difficulté à le quitter: “Coups de poing, coups de pied, strangulation. On m’a fait des points de suture dans la bouche, je me suis évanouie sur mon lieu de travail. (…) Dès 2012, j’ai déposé une première plainte. Il a été condamné à du sursis avec mise à l’épreuve. Mais c’était plus fort que moi, je suis retombée dans ses bras.” Sa situation finit par évoluer au moment où elle frôle la mort: “Il a essayé de me tuer, le 19 mars 2015. Il a tué Jacques, un éducateur spécialisé qui essayait de me protéger, et m’a poursuivie dans la rue avant de m’infliger quatre coups de couteau. J’ai failli être la 116ème femme morte au sein du couple cette année-là. Il vient d’être condamné à 30 ans de prison.” Elle conclut: “ Une gifle, une parole, c’est une violence. Qui peut mener à la mort. Il faut donc en parler tout de suite et ne pas avoir honte.” On espère que les témoignage courageux de ces femmes et leur mise en lumière contribueront à en faire naître d’autres.
Margot Cherrid
{"type":"Banniere-Basse"}