C’est officiel, selon une enquête publiée par la très sérieuse fédération Syntec Numérique, les créatrices de start-up ne représentent pour l’instant que 10% du marché! À l’appui de cette statistique accablante et à l’approche de la 4ème édition de la Journée de la femme digitale, il est de bon ton de remettre au goût du jour l’entrepreneuriat féminin!
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Voici à peine un an que j’ai cofondé avec ma sœur jumelle, Raphaëlle, et mon amie d’enfance Béatrice Gherara, Kokoroe, qui permet à tous de compléter ses revenus en partageant sa passion, son savoir et ses compétences. Et à chaque nouvelle rencontre, les mêmes questions reviennent systématiquement: “Est-il difficile de trouver sa place en tant que femmes entrepreneures”, “comment avez-vous osé franchir le pas dans ce milieu dominé par les hommes?”…
“Le milieu du digital est ouvert et vous y avez votre place!”
Alors oui, trois femmes cofondatrices dans le milieu de la Tech ça détonne, mais tout de même! À l’heure où les collectifs 100% féminins comme Girls in Tech et les Femmes du numérique pullulent et où de nouveaux role models émergent (merci Fany Pechiodat et Céline Lazorthes de nous ouvrir la voie), comment peut-on encore s’étonner de réussir à concilier talons hauts et lignes de code Symfony PHP?
Pour celles qui hésitent encore, ne tardez plus à vous lancer: le milieu du digital est ouvert et vous y avez votre place! Pour débuter sur de bonnes bases, voici trois conseils pour vous frayer un chemin dans ces faunes digitales:
Conseil n°1: exit les excuses!
Vous avez une idée en or qui dort dans le placard et vous n’osez pas vous lancer? La faute aux diplômes? La faute aux complexes? La faute à la peur qui vous tenaille le ventre à chaque fois que vous rêvez de pitcher votre idée? Oubliez les excuses! Un complexe très féminin voudrait que nous poussions notre timidité jusqu’à l’auto-censure: STOP! Le digital est un milieu jeune et relativement neuf où une nouvelle génération de créatrices d’entreprises se fait sa place. Rappelez-vous le conseil de grand-mère qui vous glissait “si vous ne vous lancez pas, personne ne se lancera à votre place”. Raphaëlle était consultante, Béatrice travaillait dans une banque et j’étais moi-même avocate… Il est donc possible de se lancer dans une seconde vie numérique: le milieu du Web est propice aux autodidactes et aux parcours en dehors des sentiers battus. Curieuses, avides de connaissances et de découvertes, n’attendez pas pour sauter dans le bain.
Conseil n°2 : l’union fait la force
Ce bel adage n’a pas vieilli: de nombreuses associations et collectifs ont vu le jour et portent haut les couleurs du girl power. Paris Pionnières, Girlz In Web, Duchess ou encore Cyberelles, vous aurez l’embarras du choix en fonction de vos préférences et de vos affinités. L’essentiel? Ne pas rester seule et développer votre réseau: rien de tels que les feedbacks, les rencontres, les opportunités pour booster votre projet et faire avancer vos idées. La pire erreur? Rester isolée. Dans nos débuts, nous avions tendance à conserver dans le plus grand secret notre projet de start-up, comme s’il s’agissait d’un dossier classifié du FBI ou de la NASA. C’était une erreur: l’isolement ne vous aidera pas à recueillir ce qu’il y a pourtant de plus important: les feedbacks. Participez à une multitude d’évènements: meetup, hackathons, rencontres, etc. Toute les occasions sont bonnes à prendre.
Conseil n°3: no complex
Dans l’univers de la tech, il existe des potentiels de création de valeur pour les hommes et pour les femmes. Et il y a toujours de la place pour inventer un concept ou développer une nouvelle idée. Prenez conscience de vos qualités et de vos compétences, osez vous affirmer. Et n’oubliez pas que votre pire ennemi, c’est vous et cette petite voix qui vous murmure à l’oreille “même pas cap”. Démentez les parcours établis, les idées reçues et les trajectoires toutes tracées et osez vous lancer. N’est-ce pas le boxeur, Mohammed Ali, qui disait “si vos rêves ne vous effraient pas, c’est qu’ils ne sont pas assez grands”?
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