Depuis la sortie de leur premier album Days Are Gone, l’heure de gloire des Californiennes du groupe Haim ne fait que commencer. En attendant leur prochain passage au Trianon à Paris le 1er mars, Este, Alana et Danielle, les trois sœurs les plus cool de l’ouest, répondent en chœur à notre interview “On Tour”.
L’endroit le plus éloigné de chez vous où vous avez joué?
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On a été en Finlande et en Suède, mais le lieu qui nous a paru le plus dépaysant était sans aucun doute l’Islande, pour la première date de notre toute première tournée européenne. On était surexcitées. On avait vu des photos de paysages verts et on ne s’attendait pas à ce qu’il fasse froid. On était équipées comme des Californiennes et on s’est gelées. En plus, c’était pendant l’ouragan Sandy et là-bas aussi, il y avait des vents très forts. On s’envolait presque!
Et le plus près?
Au bout de la rue où nous avons grandi. Le club s’appelle le California Institute of Abnormal Arts ou CIA, (ndlr: sorte de musée des freaks, avec des zombies et des bébés dans des bocaux). Avec du recul, les proprios abusaient de la situation: on devait presque payer pour jouer puisqu’il fallait qu’on achète les tickets pour les vendre nous-mêmes à des copains.
Heureusement, la première fois, la salle était pleine à craquer parce que c’était la dernière soirée avant les vacances… Tout le monde était venu car on savait qu’à la rentrée, chacun partirait dans des universités aux quatre coins du pays. C’était dingue d’être sold out. On pensait que ça ne s’arrêterait plus, mais dès notre deuxième concert il n’y avait plus que le barman et nos mecs!
L’album idéal à écouter en tournée?
Good Kid, M.A.A.D City de Kendrick Lamar!
Le livre idéal à emporter avec soi?
Life de Keith Richards ou Le Petit Prince de Saint-Exupéry.
Le film/la série sur mesure pour regarder dans le camion?
On est fans de la série Summer Heights High. On regarde aussi plein de comédies romantiques, à commencer par Love Actually et Coup de Foudre à Notting Hill. On ne veut pas voir de films sérieux, on veut rire! Tu n’as pas non plus envie de regarder des films d’horreur quand tu es dans un bus, perdu sur une autoroute.
Si vous pouviez tout vous permettre, vous demanderiez quoi dans votre loge?
Des chiots! On n’a jamais eu le droit d’avoir un animal de compagnie. Nos parents pensaient qu’on ne s’en occuperait pas, ce qui est complètement faux! On rêve d’un bulldog anglais. On l’aimerait tellement. Mais c’est vrai qu’en tournée, ce ne serait pas idéal.
Qu’est-ce que vous y mettez en vrai?
Des légumes, du hoummous, des chewing-gums, des brosses à dents et des chaussettes! On essaye de rester saines et de prendre des vitamines.
“Ce qui arrive sur la route reste sur la route”: qu’est-ce qui est resté sur la route?
Du sang, de la transpiration et des larmes! Et aussi nos joggings. D’ailleurs, on a remarqué qu’en France, personne ne porte de survêtement, non? Ça doit être un truc très américain… Je (ndlr: Este) me demande après pourquoi je n’ai pas de mec! (Rires.)
En avion, qu’est-ce que vous gardez toujours en cabine?
On a toujours des bons écouteurs avec nous, parce que ceux de l’avion sont nuls. On garde des écharpes et des potions qu’on se fait faire à Los Angeles avec du gingembre et plein de vitamines pour booster l’immunité, histoire de ne pas tomber malades. On est un peu germophobiques dans les avions, surtout l’hiver quand tout le monde tousse et renifle.
Votre anecdote de tournée la plus improbable?
Cet été, à chaque festival où on allait, on recevait un bouquet de fleurs bleues et blanches avec un haïku bizarre. On n’a jamais su qui les envoyait.
Avez-vous des amis ou de la famille qui vient en tournée avec vous?
Oui. On a toujours des amis à nos côtés et nos parents bossent comme des fous pour nous rejoindre le plus souvent possible. On a de vrais parents rock’n’roll!
Propos recueillis par Marie Salomé Peyronnel
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