On a lu pour vous ce texte de Denise Bidot sur l’image biaisée qu’ont les femmes d’elles-mêmes et sur son cheminement pour s’en débarrasser, et on vous le conseille.
“Ma mère fait partie d’une génération qui croyait qu’être mince était indispensable: soit tu étais maigre, soit tu essayais de le devenir. Enfant, je l’ai regardée faire régime sur régime, en luttant pour correspondre aux standards de beauté qui, en tant que latina, étaient totalement inatteignables. Voir ma mère se battre avec son poids m’a perturbée: je la regardais et me disais qu’elle était magnifique, c’était ma maman. Et cette femme sur laquelle mon regard se posait tous les jours, était incapable de reconnaître sa propre beauté? Je l’ai observée devenir obsédée par une certaine taille de jean, par la maigreur, par l’envie de ne pas avoir trop de formes, elle attendait sans cesse de devenir fine, elle attendait de rentrer dans cette robe, elle attendait d’être heureuse. Et c’est ce qui m’a vraiment frappée: je ne voulais pas attendre.”
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Dans un texte intitulé What my mother’s weight struggle taught me about loving my body, publié sur le site américain Refinery29, le mannequin plus size américain Denise Bidot revient sur l’image que les femmes ont de leurs corps, en évoquant différentes étapes de sa vie. Après avoir vu sa mère se battre contre ses kilos, elle arrive à 18 ans à Hollywood et alors qu’elle veut devenir actrice, les recruteurs lui font comprendre qu’elle n’est jamais assez bien. Trop grande, trop petite, avec trop de formes, son physique attire finalement le regard d’une photographe qui souhaite la faire poser. C’est seulement à ce moment-là qu’elle découvre que sa vision d’elle-même est biaisée par des standards imposés aux femmes. Aujourd’hui mère, elle met un point d’honneur à ce que sa fille s’accepte telle qu’elle est. Elle termine son texte en saluant le mouvement body positive avant d’ajouter: “Nous avons besoin de continuer de parler et d’encourager les femmes à sentir qu’elles peuvent être elles-mêmes, à l’intérieur comme à l’extérieur.”
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