Depuis dimanche 1er octobre, les annonceurs doivent faire apparaître la mention “photographie retouchée” sur les clichés qui modifient le corps des femmes.
Et si on se dirigeait vers la fin des corps féminins parfaits -et surtout modifiés via des logiciels- en couverture des magazines et sur les panneaux publicitaires? C’est en tous cas ce que souhaite impulser le gouvernement avec l’application du décret n° 2017-738, initié par Marisol Tourraine, ancienne ministre des affaires sociales et de la santé et signé le 4 mai 2017.
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Depuis l’entrée en vigueur, dimanche, du “décret Photoshop”, les annonceurs ont l’obligation de faire apparaître la mention “photographie retouchée” sur les clichés de mannequins dont “l’apparence corporelle a été modifiée”.
Sont concernées les photographies “à usage commercial de mannequins […] diffusées notamment par voie d’affichage, par voie de communication au public en ligne […] dans les publications de presse […] dans la correspondance publicitaire destinée aux particuliers et dans les imprimés publicitaires destinés au public.” En cas de manquement, l’annonceur sera sanctionné d’une amende minimale de 37 500 euros. De quoi en décourager certains? On l’espère.
Plutôt que de faire apparaître la mention “photographie retouchée”, certaines entreprises ont carrément décidé de bannir les clichés retravaillés avec des logiciels de retouche. C’est le cas de Getty Images, la banque d’images américaine, qui a annoncé dans un communiqué le 26 septembre dernier avoir modifié sa politique: “Aucune photo représentant des mannequins dont le corps a été retouché pour qu’il apparaisse plus mince ne peut nous être soumise.”
Même si l’initiative est à saluer, on regrette que le décret ne s’applique qu’en cas de silhouette affinée ou épaissie, ce qui exclut d’éventuels blanchiment de la peau, retouche du visage ou encore camouflage de cellulite ou de vergetures.
Margot Cherrid
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