Ces deux amies d’enfance ont lancé Cocotte, une agence d’événementiel dédiée à la bière.
Amies d’enfance, toutes deux passées par l’ESSEC après des études de droit pour l’une, et d’hôtellerie pour l’autre, Clara Da Silva et Camille Rousseau viennent de lancer Cocotte. Cette agence d’évenementiel spécialisée dans le service de bière propose ses propres recettes minutieusement élaborées, servies notamment derrière un bar mobile qui se déplace dans les soirées: “On a repensé tout le concept de la tireuse à bière classique, qu’on ne trouvait pas tellement esthétique pour les événements. Pour ça, on a travaillé avec un menuisier parisien du 11ème arrondissement, qui nous a fait notre bar-tireuse à bière sur mesure”, explique Clara Da Silva.
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“Le défi, c’est de proposer notre service événementiel de bière là ou l’offre est inexistante.”
Convaincues que la bière a une place à se faire aux côté du traditionnel Champagne dans les événements haut de gamme, les deux jeunes entrepreneures proposent aussi une carte de cocktails élaborée avec un barman de l’hôtel Park Hyatt, ainsi qu’un service traiteur d’accord mets/bières. “Le défi, c’est de proposer notre service événementiel de bière là ou l’offre est inexistante. Nous avons imaginé la bière Cocotte afin qu’elle puisse s’inviter dans des évènements professionnels, des vernissages ou autres manifestations culturelles, sociales, entrepreneuriales. Une bière élégante mais aussi festive pour des inaugurations de boutiques, lancements de produits, événements d’entreprise ou célébrations privées”. Avant que Cocotte devienne l’incontournable partenaire de toutes les mondanités, on a rencontré ses deux fondatrices.
Comment et pourquoi avez-vous eu l’idée de lancer Cocotte?
Le constat s’est imposé lors d’un mariage: en plein été, au moment de l’apéritif, il n’y avait que du champagne, mais nous avions envie de boire une bière bien fraîche! Or, la première réaction des personnes autour de nous a été de nous dire qu’il n’était pas “classe” de boire de la bière. A cet instant, nous nous sommes vraiment dit qu’il y avait un problème avec l’image de la bière, perçue comme pas compatible avec certains types d’événements.
Quelle sorte de bière servez-vous sur les événements que vous couvrez?
On s’est spécialisées dans le service de bières de qualité. Notre première recette, à 4,9%, a été réalisée en collaboration avec notre brasseur. C’est une pilsner légère, fraîche et incroyablement désaltérante. Sa couleur est claire, très limpide: dans sa flûte, elle s’apparente presque au champagne. Au nez, elle est légèrement fruitée, avec la fraîcheur parfumée de la pils, des fines notes de tête rafraîchissantes. En bouche, elle a le goût subtil du malt d’orge légèrement touraillé, une pointe de houblon Saaz, une amertume douce et harmonieuse, mais surtout très équilibrée. Nous voulions proposer une recette qui soit légère, rafraichissante, très facile à boire et qui plaise aux grands consommateurs de bière tout en séduisant les consommateurs moins réguliers.
“Les industriels de la bière ciblent les femmes et voient en elles un marché très intéressant.”
En France, les femmes sont-elles de grandes consommatrices de bière?
Elles restent une minorité par rapport aux consommateurs. Mais cette tendance évolue et la part de consommatrices ne cesse de croître. D’après un sondage ifop pour Brasseurs de France, nous sommes 4,6 millions de consommatrices en France dont 23 millions qui en consomment au moins une fois par semaine. Chez les femmes entre 18-25 ans, deux femmes sur trois consomment de la bière.
Pourquoi les grandes marques de bière ne ciblent-elles pas davantage les femmes, selon vous?
Les industriels de la bière ciblent les femmes et voient en elles un marché très intéressant. Mais le souci, c’est qu’il pensent qu’elles n’aiment que la bière aux fruits, édulcorée et pas trop forte en alcool -pour eux, une femme, c’est pompette au bout de deux verres! Alors, lorsqu’ils ciblent les femmes, ils sortent des bières aromatisées, mettent des fleurs par-ci par-là sur le packaging et le tour est joué. Pourtant, selon nous, les goût des femmes ne sont pas limités à de la limonade édulcorée avec quelques degrés d’alcool!
Si vous deviez choisir une égérie féminine pour incarner votre marque, ce serait qui?
Caroline de Maigret, car elle représente la femme Cocotte: élégante et assumée.
Comment imaginez-vous Cocotte dans 10 ans?
On a plusieurs grands rêves pour Cocotte, mais dans un premier temps, on adorerait que les gens nous disent: “C’est génial, c’est ça dont j’avais envie. Comment on faisait avant?” Si on peut véhiculer un peu l’idée que la bière ce n’est pas que l’Euro 2016, ça sera déjà un grand pas! (Rires.) Dans le futur, nous souhaiterions que Cocotte devienne indissociable de tous les beaux événements. On pense aussi à l’étranger: notre projet est très français et élégant et peut facilement s’exporter. On a l’image du vin en France mais il faudrait aussi développer l’image de la bonne bière pour montrer que ce n’est pas réservé aux Belges: bientôt, les Américaines pourront boire leur verre Cocotte comme elles boivent leur verre de Chardonnay, pourquoi pas? (Rires.)
Propos recueillis par Olga Rigue
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