“Les femmes c’est comme les juments, celles qui ont de grosses hanches ne sont pas les plus agréables à monter, mais c’est celles qui mettent bas le plus facilement.” Cette phrase, extraite du roman historique Le Seigneur de Châlus, écrit par Yves Aubard, a été projetée hier sur grand écran lors d’une présentation de la 42ème Journée nationale du Collège National des Gynécologues et des Obstétriciens Français (CNGOF) au Palais de la musique et des congrès de Strasbourg.
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Une photo de la scène, diffusée sur Twitter, a très vite provoqué la polémique et fait réagir les internautes, qui ont réclamé des excuses. Ces dernières sont arrivées aujourd’hui: par l’intermédiaire du compte Facebook du CNGOF, Israël Nisand, président du Collège, a prié “tous ceux qui ont pu être choqués par l’affichage inapproprié de cette phrase moyenâgeuse d’accepter les excuses du CNGOF qui, bien sûr, regrette cet acte déplacé”.
Ce n’est cependant pas le seul sujet de controverse puisque, dans le programme de cette journée, deux conférences portaient des intitulés extrêmement douteux: “Ces prétendues violences obstétricales: les enjeux juridiques” et “Comment se prémunir des plaintes pour attouchements sexuels”.
Rappelons qu’en septembre dernier déjà, le président du Syndicat national des gynécologues et obstétriciens français (SYNGOF), Bertrand de Rochambeau, avait fait polémique en déclarant, au sujet de l’interruption volontaire de grossesse, “Nous ne sommes pas là pour retirer des vies”.
Le programme initial du congres @LeCNGOF « Ces prétendues violences obstétricales : les enjeux juridiques » et « Comment se prémunir des plaintes pour attouchements sexuels » #traduisonsles : Les femmes mentent avec de fausses accusations. Les #violences #obstétricales n’existent pas pic.twitter.com/w5LPuhSvTe
— Osez le féminisme ! (@osezlefeminisme) 7 décembre 2018
Ça va @leCNGOF, vous n’avez pas trop honte de comparer les femmes à des juments et de parler de les « monter » ?! @MarleneSchiappa quid de la formation des médecins ? https://t.co/njoCXnjyxG
— Claire (@Twolittleredcat) 7 décembre 2018
Non chers messieurs au @leCNGOF nous demandons des excuses a nous LES femmes car non nous ne sommes pas des juments !!! #jenesuispasunejument pic.twitter.com/tSP1NRAIAk
— Elle reve d etre sage femme (@ellerevedetresf) 7 décembre 2018
Vous n’avez pas honte ? Extrêmement choquée de ces propos méprisants. Je comprends mieux le mépris et l’irrespect de certains de vos collègues dans le suivi de grossesse, vu que vous comparez certaines patientes à des juments! Des excuses sont demandées ! #JeNeSuisPasUneJument
— Catiminie11 (@NathNatoune) 7 décembre 2018
Au Congrès de @leCNGOF. Et après les gens s’étonnent que les femmes désertent la médecine tradi pour trouver ailleurs des prises en charge respectueuses. Je n’ai même plus de mots, on dirait un fake. #violencesgynéco #violencesobstétricales #sexisme #ausecours cc @CALM_Paris pic.twitter.com/sT5aLIUYCJ
— Marie (@MAllbt) 7 décembre 2018
Wendy Le Neillon
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