Quand la musique s’écoute avec les yeux et se regarde avec les oreilles: Die In Shanghai, de Las Aves, c’est notre clip du jour.
“Je suis une fille. Je joue dans Las Aves, un groupe que j’ai avec mes deux meilleurs amis. Il y a quelques mois on m’a dit: ‘Soit tu perds 5 kg et tu deviens vraiment bonne, soit tu en prends 15 et tu deviens un personnage, comme Beth Ditto’. Malheureusement, c’est exactement à l’opposé des valeurs que défend Beth Ditto. De toute part, on commence à entendre de plus en plus les voix de filles ou de femmes parlant du sexisme qu’elles subissent dans leur vie quotidienne. En tant qu’artiste, je me suis beaucoup posé de questions sur comment envisager ma féminité, mon image en tant que femme. Et j’ai été forcée de constater que les garçons de mon groupe ne ressentaient pas cette même pression.
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Mais ils m’ont toujours soutenue dans mes choix. Me disant que c’était OK de porter un pantalon et un sweat à capuche énorme sur scène. Ou bien que c’était cool d’être maladroite et ‘garçon manqué’ en sautant dans le public pendant les concerts. Tous les trois, en tant que groupe, on avait envie d’en parler. Mais on avait envie d’encourager la singularité, plutôt que de souligner ce sexisme ambiant. Choisir la lumière plutôt que l’ombre. Ce projet est une trilogie de clips dans laquelle nous voulions braquer cette lumière sur des filles vivant leur passion librement, avec leur propre style, leurs propres codes. On vous emmène en voyage à Los Angeles (Leo), Londres (N.E.M) et Shanghai (Die In Shanghai), rencontrer ces filles du monde entier. Pour simplement les regarder jouir de leur liberté, leurs différences ou même leur normalité.”
Ce texte, signé Géraldine Baux, frontwoman de Las Aves, accompagne la sortie du clip de Die In Shanghai, nouveau single du groupe français. Après Los Angeles et sa bande de filles adepte de glisse, Londres et ses coiffeuses afro, Las Aves a décidé de mettre en avant un groupe d’acrobates chinoises. Et vient clore cette trilogie avec un manifeste édifiant sur la condition des femmes dans le monde de la pop, une vidéo de haute volée et, parce qu’il est avant tout question de musique, d’un tube parfaitement ficelé qui donne envie de danser jusqu’au soleil levant.
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