On a lu pour vous cet article de Libération sur l’ancien président du MJS, Thierry Marchal-Beck, accusé d’agressions et de harcèlement sexuel, et on vous le conseille.
“Ce que tout le monde savait, c’est que ‘TMB’ était un ‘homme à femmes’. […] Pour certaines militantes, qui témoignent aujourd’hui dans Libération, ces relations n’avaient rien de consenti et relèvent de l’acte délictuel. Comment ce mouvement progressiste, féministe, prônant le respect de l’autre et la défense des plus faibles a-t-il pu occulter pendant des années les agissements de l’un des siens en totale contradiction avec ses valeurs? Lors d’un camp d’été en Croatie en 2012, il avait mis en place un jeu avec certains de ses proches. Une sorte de permis de baiser à points. […] ‘Il utilisait son pouvoir de président: vous couchiez, vous montiez dans les instances. C’était le deal.’ […] Le problème c’est que quand elles trouvent la force de parler, les victimes butent sur le choc de leur agression et sentent le poids de l’organisation peser sur elles. ‘Parler de harcèlement en interne sans toucher l’image du mouvement, c’est ça la question’, déclare l’une des huit victimes. […] La meilleure preuve que certains sont conscients du problème, c’est que le mouvement finira par mettre en place un système de protection autour de TMB […] Quand il venait en province, il y avait une bulle de sécurité autour de lui, pour être sûr qu’il rentre dormir sans déraper.”
Dans l’article Au MJS, des années d’omerta et de duplicité, publié hier dans Libération, la journaliste Laure Bretton propose un retour sur le mandat de Thierry Marchal-Beck, ancien président du MJS et accusé par huit femmes d’agressions sexuelles et de harcèlement. On découvre la face cachée d’un mouvement qui s’affiche progressiste et féministe mais qui n’a pas su dénoncer les agissements, pourtant connus de tous, de son leader. Laure Bretton s’intéresse ainsi à la logique des militants et à la notion de fidélité à un groupe ou un parti politique, qu’on veut préserver de tout scandale.
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