Dans une interview donnée au Point, Brigitte Lahaie plaint les hommes de l’ère post-#MeToo, pointe du doigt l’islam et souhaite “responsabiliser” les petites filles.
“C’est très bien que la parole se libère avec #MeToo, que la société dans son ensemble prenne conscience qu’il y a une réelle violence faite aux femmes. Mais il ne faut pas que cela donne l’impression aux femmes qu’au moindre truc qui ne leur convient pas, elles peuvent aller porter plainte.” Dans une interview publiée dans Le Point lundi 15 octobre, Brigitte Lahaie revient sur sa vision des rapports femmes-hommes.
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Le moins qu’on puisse dire, c’est que dix mois après sa signature de la tribune pour la “liberté d’importuner”, le point de vue de l’animatrice radio n’a pas évolué. Elle persiste et signe -“Non, je ne regrette rien”- au moment où elle est interrogée sur la polémique déclenchée par ses déclarations sur la jouissance lors d’un viol. Questionnée sur le sort des hommes, elle plaint ceux qui “ne savent plus comment séduire les femmes”, qui n’osent plus “offrir un café à des collègues femmes”, et évoque même ce “médecin urgentiste qui n’ose plus palper une femme s’il est seul avec elle dans la pièce. Un médecin!”
C’est à ce moment là que Brigitte Lahaie glisse de la victimisation des hommes vers une théorie fumeuse concernant les femmes de confession musulmane: “Et je pense que l’islam n’arrange pas la situation. Presque personne n’ose le dire, moi si. Les femmes de culture musulmane vont être plus vite aptes à se sentir agressées.”
Vient enfin l’idée de responsabilisation des femmes… Et des petites filles. “Si un homme a les yeux qui se penchent sur mon décolleté, je ne trouverais pas que c’est une insulte. Les hommes fonctionnent comme cela. Si cela me gêne, je n’ai qu’à ne pas mettre de décolleté. […] Dès la maternelle, on peut faire comprendre à une petite fille que, si elle fait un petit sourire, elle va attirer le petit garçon et qu’il faut qu’elle sache dire ‘non’ si elle ne veut pas.”
Un discours désolant qui entretient la culture du viol, tenu par une femme, qui -elle l’affirme dans l’interview- se dit féministe. Franchement, ça ne saute pas aux yeux.
Margot Cherrid
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