Ok, on sait que pour être en forme, il faut éviter de manger gras, salé, sucré. Et qu’en amour, il faut se faire désirer. Et qu’au boulot, il faut se faire respecter. Et si toutes ces sacro-saintes règles étaient bidons? Chaque mois, Eva Soto nous livre ses anti-conseils.
“Il faudrait que je passe enfin mon permis.” Chaque année à la rentrée, c’est la même résolution qui finit en queue de poisson. Au mieux, l’idée est abandonnée au bout d’une semaine. Au pire, tu t’inscris dans une auto-école où tu n’iras jamais. Tu pourrais passer pour une nana sans aucune rigueur mais, en fait, tu es juste plus maligne que les autres. Parce qu’en ne passant pas ton permis, voici à quoi tu échappes:
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Au “parc-maître”
Tes parents te disent de passer ton permis depuis que tu as quitté la maison. Soit-disant parce que la voiture, c’est la liberté. Mais en réalité, tu ne fais que passer de leur tutelle à celle de la préfecture de police. Les consignes sont exactement les mêmes que le jour où tu as eu la permission de 22 heures: il ne faut pas fumer, pas se maquiller dans son rétroviseur, et évidemment pas boire. La menace de finir à la morgue ou sur un fauteuil roulant pour s’être mis du Rimmel, même le plus sévère des pères n’aurait pas osé utiliser cet argument. Obtenir ton permis ne te met pas à l’abri de l’autorité, au contraire. Comme sur ton carnet de correspondance à l’école, si tu fais des bêtises, tout y est écrit. Et quand ta note baisse, c’est l’avertissement: le stage de récupération des points perdus, c’est comme des heures de colle, en pire. Non seulement tu t’ennuies, mais en plus, il faut payer.
À l’auto-école
Dans la plupart des auto-écoles, passés 22 ans, tu passes au mieux pour une cougar, au pire pour un cas social. “Pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour passer le permis?” te demandent les autres élèves qui t’appellent “Madame”. Et comme ça fait bien huit ans que tu as quitté les bancs de la fac, tu mets quatre fois plus de temps qu’eux à apprendre ton code. En plus, le prof te propose des trucs bien plus particuliers que des cours. Sous prétexte de t’aider, il finit par te draguer: au moins avec toi, pas de risque de détournement de mineure. Il porte une chemisette un peu transparente et transpire sous les bras mais d’une certaine façon, il te rajeunit, puisque avec ses chaussures semelles crêpe et ses cheveux gras, il a le même look que ton prof de physique-chimie de 3ème A. Sauf que le collège, c’était obligatoire, pas le permis!
Aux fins de soirées raccompagnées
Il est déjà trois heures du matin, et tu t’apprêtes à rentrer chez toi après la fête d’anniversaire de Fabien. Tu as ton permis et tu crois que tu vas réussir à raccompagner Vito sans problème: l’Italo-trop-beau de la soirée, en vacances à Paris, n’a évidemment pas de voiture, c’est dans la poche. Sauf que ton super pote Victor et sa target de la soirée, la belle Natalia, n’en ont pas non plus. Résultat, tout le monde se serre dans ta bagnole, et comme la grande Russe est rusée, elle se retrouve sur la banquette arrière avec Vito, qui l’invite dans sa chambre pour un dernier verre. Si tu n’avais pas ton permis, tu aurais pris un taxi avec Vito, et c’est toi qui aurais probablement terminé la nuit avec lui. Conduire ou jouir, il faut apparemment choisir.
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