On a visité l’appart-atelier de la jeune Alice Watier où elle crée ses sacs à main sur mesure, aux couleurs chaleureuses, aux tissus ethniques et à la touche vintage.
Alice Watier a établi son atelier chez elle, au dernier étage d’un immeuble du 12ème arrondissement de Paris. Stockholm, son chat, “la mascotte de l’atelier”, nous accueille chaleureusement dans ce qui, de prime abord, ressemble à l’appartement d’une jeune femme de 24 ans. Mais, une fois dans le salon, le doute n’est plus possible: les tissus colorés, les cuirs et peaux de serpent nous font de l’œil, on est bien à l’AW Atelier Paris, une marque de maroquinerie née il y a neuf mois.
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“Pour monter sa boîte, il faut être curieux, s’informer, et ne pas hésiter à prendre des risques.”
Depuis septembre 2015, Alice Watier s’est en effet lancée en tant qu’auto-entrepreneure dans la création de sacs faits main et sur mesure. Même si elle ne fabrique que cinq ou six modèles par saison, comme le fameux sac bourse ethnique, produit phare de la collection printemps 2016, actuellement disponible à la Boutique Ephémère, ce qui plaît à Alice Watier, c’est de voir ses clientes débarquer chez elle pour choisir le sac de leurs rêves. Tissu ethnique turquoise venu de Bali ou sari indien bordeaux et or, peau de serpent nature ou teinte en noir, cuir marron ou camel, petites poches, fermetures éclair ou pression, grand format, petit, moyen, la créatrice s’adapte, mais reste toujours fidèle à elle-même. “J’adore les cuirs marrons mélangés à des tissus ethniques, je tiens à mon style, j’aurais quand même du mal à faire un sac tout rose flashy”, nous prévient-elle avant de répondre à notre interview express.
C’est quoi AW Atelier Paris?
C’est un atelier de maroquinerie que j’ai installé dans mon appartement. Le but, c’est que la cliente vienne me voir et qu’on crée ensemble un sac sur mesure. Elle peut choisir ses matières parmi des tissus colorés et ethniques, des peaux de serpent et des cuirs. Ensuite, je le personnalise avec des perles, des franges, des poches, pour qu’au final, le sac soit unique.
Le jour où tu t’es lancée?
Après un BTS et un CAP Maroquinerie, j’ai fait un stage chez Delphine Delafon où j’ai beaucoup appris et cela m’a donné envie de créer mes propres sacs. J’ai commencé par faire des sacs à main pour ma sœur, puis pour toute ma famille et, en octobre 2015, j’ai décidé de monter mon atelier chez moi. Aujourd’hui encore, c’est toujours ma sœur qui teste les nouveautés.
Le conseil que tu donnerais à quelqu’un qui veut monter sa boîte?
Il faut être curieux, s’informer, et ne pas hésiter à prendre des risques. Ensuite, toujours accepter de l’aide, savoir s’entourer et ne pas rester dans son coin. Et surtout, s’armer de beaucoup de patience, bien réfléchir au projet, prendre son temps et ne pas sauter les étapes.
Tu te vois où dans trois ans?
Je me vois dans mon atelier ou dans ma boutique, en train de recevoir des clientes pour des commandes sur mesure. Et avoir tellement de modèles à réaliser qu’une petite équipe sera à mes côtés pour confectionner des sacs uniques et faits main.
Propos recueillis par Virginie Cresci
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