Le festival Les Inrocks Philips revient début novembre. On passe en revue les artistes féminines de l’affiche, à découvrir sur scène avant tout le monde.
Du 11 au 17 novembre, le festival Les Inrocks Philips se tiendra dans plusieurs villes françaises (Paris, Nantes, Tourcoing ou Toulouse), et traversera aussi la Manche pour une soirée en compagnie de Yael Naïm et de la protégée de Damon Albarn Ala.ni. Au milieu d’une programmation majoritairement masculine, on s’est intéressées aux musiciennes qui sont à l’affiche du festival dans l’Hexagone: pour la plupart de jeunes espoirs qui marchent ainsi sur les pas de Cat Power ou Florence and The Machine, lesquelles ont foulé les planches de cet événement quasi trentenaire avant elles.
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Des fausses ingénues de The Prettiots à la surdouée Låpsley, en passant par les Français de Minuit, dignes rejetons de leurs parents Les Rita Mitsouko, on vous présente ces artistes dont tout le monde parlera demain. Avant de les retrouver individuellement début novembre pour une série de mini-interviews.
The Prettiots
C’est qui? Kay Kasparhauser (ukulélé et voix), Lulu Prat (basse) et Rachel Trachtenburg (batterie), trois copines originaires de Brooklyn. La première s’est acheté un ukulélé sur eBay quand elle avait 17 ans et a appris à en jouer à la faveur d’un été où elle s’était cassé la cheville. “Prettiots” est un mot valise inventé par elles, qui combine les termes “pretty” et “idiots”. Elles ont été repérées par le label Rough Trade et le New York Times lors de leur passage au festival South by Southwest en mars 2015.
Signe distinctif: Une posture de fausses ingénues qui cache de vraies punks à l’ironie mordante. Le clip de l’hilarante chanson Boys (That I Dated in Highschool) est signé du sulfureux Richard Kern.
Où et quand les voir: Le 11 novembre à Paris (Casino de Paris).
Minuit
C’est qui? Simone Ringer (chant), Raoul Chichin (guitare), Joseph Delmas (guitare), Clément Aubert (basse), Tanguy Truhé (batterie). Les deux premiers ont pour parents Catherine Ringer et Fred Chichin, alias Les Rita Mitsouko. Fondé à Paris en 2013, le groupe a déjà conquis pas mal de monde sur scène lors de concerts dans la capitale ou au Printemps de Bourges. Son premier album est en préparation.
Signe distinctif: Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant déjà existé ne saurait être fortuite.
Où et quand les voir: Le 12 novembre à Paris (Cigale).
The Big Moon
C’est qui? Juliette Jackson (guitare, voix), Soph Nathan (guitare, voix), Celia Archer (basse, voix) et Fern Forbes (batterie), quatre Londoniennes en voie d’apparition. Lorsqu’elles ne sont pas en groupe, Juliette aime chanter et jouer de la guitare à poil dans son salon, quand Fern avoue avoir un faible pour la menuiserie. Ça, c’est du storytelling.
Signe distinctif: À travers leurs interviews et leurs clips, les filles de The Big Moon passent pour un groupe aussi classe que pourvu d’humour. Sur le papier, ça donne quelque chose comme Elastica x Absolutely Fabulous. Et en live? On a hâte de le découvrir.
Où et quand les voir: Le 12 novembre à Paris (Boule noire).
Låpsley
C’est qui? Ni un prêtre anglican barbu, encore moins un professeur de psychologie à lunettes. À 19 ans, Holly Fletcher, jeune Anglaise surdouée que la presse outre-Manche compare à The XX ou à London Grammar, devrait bientôt occuper à elle seule toutes les premières pages de recherche Google. Le label XL, maison d’Adele ou des White Stripes, l’a d’ailleurs signée.
Signe distinctif: On n’a pas utilisé le terme “surdouée” à la légère: Låpsley est une multi-instrumentiste qui écrit seule ses chansons et, fait plus rare, les produit aussi elle-même.
Où et quand la voir: Le 13 novembre à Tourcoing (Grand mix), le 14 à Paris (Boule noire).
Alabama Shakes
C’est qui? Brittany Howard (voix), Heath Fogg (guitare), Zac Cockrell (basse) et Steve Johnson (batterie), quatre Américains originaires d’Athens -la ville de R.E.M, pas de Tsipras. Un premier album plébiscité en 2012, Boys & Girls, et un second tout aussi remarqué en 2015, Sound & Color.
Signe distinctif: Outre leur usage intempestif de l’esperluette dans les titres de leurs albums, Alabama Shakes sont reconnaissables à leur blues rock/ soul chaud comme le sud, et à la présence habitée de leur frontwoman Brittany Howard.
Où et quand les voir: Le 11 novembre à Paris (Casino de Paris).
Emilie Nicolas
C’est qui? Malgré un patronyme plus-français-tu-meurs, Emilie Nicolas est une jeune artiste norvégienne. Bon ok, son père est de chez nous, mais elle vit à Oslo. Elle s’est fait connaître grâce à Pstereo, le morceau ci-dessus, reprise du groupe norvégien DumDum Boys. Son premier album, Like I’m a Warrior, est sorti l’année dernière.
Signe distinctif: Une voix cristalline et une mélancolie toute nordique, que cette fan de Lars Von Trier assume pleinement.
Où et quand la voir: Le 14 novembre à Paris (Boule noire).
Beau
C’est qui? Emma Rose Jenney et Heather Golden, deux New-yorkaises vingtenaires. La seconde a été mannequin pour Kitsuné sous le pseudonyme de Heather Boo, c’est donc très logiquement que les deux musiciennes ont sorti leur premier Ep sur ce label avant l’été.
Signe distinctif: Un son rock classique, un univers léché qu’elles ont voulu “entre Virgin Suicides et Wes Anderson” et un jeté de cheveux à défriser n’importe quel mannequin Elsève.
Où et quand les voir: Le 14 novembre à Paris (Boule noire).
Flo Morrissey
C’est qui? Flo Morrissey, qui n’a aucun lien de parenté avec un militant bien connu de la cause végétarienne, est une Anglaise de 20 ans souvent comparée à Joni Mitchell ou à la Lana Del Rey des débuts. Son premier album, Tomorrow Will Be Beautiful, est sorti avant l’été et montrait l’impressionnante maturité de la jeune musicienne.
Signe distinctif: La finesse de son écriture et la solidité de son interprétation donnent à sa folk sans âge le pouvoir de nous faire voyager dans le temps.
Où et quand la voir: Le 15 novembre à la Cigale.
Faustine Kopiejwski
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