Pour la sortie de The Baby, retour sur cinq films flippants qui mettent en scène des bébés et des enfants. La maternité, c’est l’horreur?
Depuis des années, la maternité et les enfants n’ont cessé d’inspirer les réalisateurs de films d’horreur. Parmi les classiques du genre, L’Exorciste de William Friedkin, sorti en 1973, s’érige en chef de file. Il est l’un des premiers à avoir porté sur grand écran un enfant maléfique. Depuis ce succès incontestable -plus de 400 millions de dollars de recette à ce jour-, les bambins possédés par des forces obscures ont envahi nos salles de cinéma. Le dernier né, The Baby, réalisé par Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett, débarque le 7 mai. Suite à une soirée trop arrosée, un couple de jeunes mariés doit gérer une grossesse imprévue. Le futur père décide d’immortaliser ces neuf mois en filmant sa femme jour après jour. Plus les jours passent, plus le comportement de la future mère devient inquiétant. Pour célébrer l’arrivée de The Baby, retour sur 5 films qui ne donnent pas du tout envie d’être mère.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
La Malédiction, de Richard Donner (1976)
Le pitch Robert Thorn et sa femme attendent un enfant. Malheureusement, celui-ci décède à la naissance. La même nuit, une femme meurt quant à elle en donnant naissance à son fils. Robert décide d’échanger les nouveaux-nés à l’insu de tous.
L’enfant Une jolie petite frimousse toute ronde surmontée d’une coupe au bol, Damien semble de prime abord un garçon adorable. Pourtant, à y regarder de plus près, quelque chose glace le sang. Du haut de ses 5 ans, Damien met mal à l’aise, il est impassible et semble n’éprouver aucun sentiment.
Degré contraceptif Grand. Damien est si maléfique que, même s’il a été échangé à la naissance dans de mystérieuses circonstances, on songe à mettre deux alarmes pour être certaine de ne pas oublier sa pilule.
Rosemary’s Baby, de Roman Polanski (1968)
Le pitch Guy Woodhouse et sa femme Rosemary s’installent dans un immeuble new-yorkais dont la réputation sinistre présente un avantage: le prix du loyer, modique. Très rapidement, les jeunes gens se lient d’amitié avec leurs voisins Minnie et Roman Castevet. Une nuit, Rosemary est en proie à de violentes hallucinations et croit avoir été violée par le diable. Son mari s’excuse de lui avoir fait l’amour pendant son sommeil. Peu de temps après, Rosemary apprend qu’elle est enceinte.
L’enfant Ici, c’est la grossesse de Rosemary qui est mise en avant et tous les maux étranges dont elle va souffrir: douleurs à l’estomac, perte de poids, malaises… La fin du film nous laisse imaginer le chérubin à travers le visage horrifié de Rosemary qui le découvre dans son berceau. À en croire sa grimace, il n’est pas beau à voir.
Degré contraceptif Maximal. Le film de Polanski ne terrifie pas par ses effets spéciaux ou l’abondance de sang, mais bien au contraire parce qu’il s’ancre au cœur d’un univers réaliste. Un immeuble new-yorkais qui existe (le Dakota Building, qui fut habité par John Lennon), un cercle de voisins amicaux mais totalement maléfiques, etc. On s’identifie tellement qu’à l’issue du film, on songe à l’abstinence.
Esther, de Jaume Collet-Serra (2009)
Le pitch Après une fausse couche, Kate et son époux John décident d’adopter un enfant pour tenter de redonner un sens à leur vie. À l’orphelinat, le couple est attiré de manière irrépressible par une fillette de 9 ans prénommée Esther, qui rejoint rapidement la famille. D’étranges événements ne tardent pas à survenir.
L’enfant Sous ses airs angéliques et ses petites couettes ondulées, Esther est la pire des petites filles. Jalouse, capricieuse, elle n’hésite pas à tuer tous ceux -y compris ses parents adoptifs-, qui viendraient entraver ses desseins maléfiques.
Degré contraceptif Nul. Esther est certes terrifiante, mais le dénouement est tellement improbable qu’on se sent moyennement concernées.
Silent Hill, de Christophe Gans (2006)
Le pitch La petite Sharon Da Silva, 10 ans, est hantée par une mystérieuse ville du nom de Silent Hill, dont elle cauchemarde en permanence. Sa mère, Rose, décide de la conduire sur place pour comprendre cet étrange phénomène. Alors qu’elles pénètrent au cœur de Silent Hill, l’enfant disparaît. Sharon se retrouve plongée dans un univers lugubre peuplé de créatures qui dévorent tout ce qu’elles touchent.
L’enfant Sharon n’est pas maléfique en soi, elle n’a rien de terrifiant. Bien au contraire, elle s’apparente à toutes les fillettes de son âge et semble respirer l’innocence.
Degré contraceptif Modéré. Frissons garantis, mais le scénario alambiqué ne risque pas d’enrayer le mécanisme de votre horloge biologique.
Le Village des damnés, de Wolf Rilla (1960)
Le pitch Le village de Midwich en Angleterre est le théâtre d’un phénomène surnaturel qui endort tous les habitants. Quelques mois après leur réveil, le médecin du village constate de nombreuses grossesses chez ses patientes qui accoucheront toutes le même jour au même instant.
Les enfants À la naissance, ils sont angéliques, mais à mesure qu’ils grandissent, ils peinent à cacher leur côté démoniaque. Derrière ces petits êtres aux yeux bleus se cache, en effet, un projet maléfique: mener le monde à sa perte.
Degré contraceptif Modéré. Même si ces chérubins foutent les jetons, l’éventualité qu’un tel phénomène se produise reste faible.
Maëva Demougeot
{"type":"Banniere-Basse"}