Presque tous réalisés par des femmes, ces 10 films présentés au festival de Cannes 2019 nous font très, très envie.
Pour la plupart réalisés par des femmes, ces 10 films présentés au festival de Cannes 2019, toutes sélections confondues, nous inspirent avant même d’avoir dévoilé leurs images. Du nouveau film de Céline Sciamma, le très attendu Portrait de la jeune fille en feu, avec Adèle Haenel, au premier long-métrage entièrement autoproduit et porté de bout en bout par l’actrice Hafsia Herzi, en passant par les derniers essais des prodiges Xavier Dolan ou Rebecca Zlotowski, cette sélection donne foi en l’avenir proche du cinéma.
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Portrait de la jeune fille en feu, de Céline Sciamma (compétition officielle)
© Pyramide Distribution
Céline Sciamma entre dans le cercle très fermé (et dominé par les hommes) de la compétition officielle. Son quatrième long métrage, porté par Adèle Haenel, pourrait bien emporter la Palme d’Or. Au XVIIIème siècle, Héloïse, tout juste sortie du couvent, subit son destin de femme: il faut qu’elle se marie. Alors qu’elle résiste à l’injonction, elle rencontre Marianne qui doit réaliser son portrait de mariage. On prédit une romance lesbienne qui devrait mettre Cannes en feu.
Une Fille facile, de Rebecca Zlotowski (Quinzaine des Réalisateurs)
© Julien Torres / Les Films Velvet
Après nous avoir fait découvrir les coulisses du 7ème art dans Planétarium avec Lily-Rose Depp et Natalie Portman, Rebecca Zlotowski offre son premier grand rôle à Zahia Dehar, l’ancienne escort-girl. Le temps d’un été, Sofia (Zahia Dehar) passe des vacances avec sa cousine, bien plus sage qu’elle. On imagine une amitié féminine sur fond sensuel et sulfureux à découvrir à la Quinzaine des Réalisateurs.
Sybil, de Justine Triet (Compétition officielle)
© Cédric Sartore
Justine Triet avait déjà conquis la croisette en présentant Victoria à la Semaine de la Critique avec Virginie Efira dans le rôle d’une avocate paumée. La blonde magnétique revient dans Sybil comme psy en pleine reconversion. Alors qu’elle décide de devenir romancière, elle croise une jeune comédienne, excellente Adèle Exarchopoulos, en pleine crise. Sybil promet de réveiller la compétition officielle avec des scènes de sexe focalisées sur le plaisir féminin et des héroïnes tortueuses.
La Femme de mon frère, de Monia Chokri (Un Certain Regard)
© Memento Films Distribution
La comédienne Monia Chokri, que l’on avait découverte dans Les Amours imaginaires de Xavier Dolan, passe pour la deuxième fois derrière la caméra, après un court métrage remarqué. Présenté à Un Certain Regard, ce premier long examine les rapports fusionnels entre une sœur et son frère, lorsque ce dernier se case avec sa gynécologue. On attend une comédie pop et acidulée aux accents québécois.
Port Authority, de Danielle Lessovitz (Un Certain Regard)
© Madeleine Films
Si vous avez été bouleversées par l’excellente série Pose de Steven Canals, le premier long métrage de la cinéaste américaine Danielle Lessovitz devrait vous plaire. Port Authority se déroule dans la gare routière du même nom, sise à New York, où Paul, un jeune homme qui débarque à Manhattan, va découvrir la communauté queer, la culture des ballrooms et se rapprocher de Wye, une jeune femme trans.
Take me somewhere nice, d’Ena Sendijarevic (ACID)
DR
Ena Sendijarevic est une cinéaste dont on va entendre parler. Elle signe un premier long métrage radical et impertinent qui retrace le road trip sensuel d’une jeune femme à la recherche de son père en Bosnie. Une sorte de Jules et Jim du point de vue féminin, avec une esthétique pastel et des cadres bluffants. La réalisatrice néerlandaise d’origine bosniaque s’annonce comme l’héritière de Chantal Akerman et d’Aki Kaurismäki. A ne pas manquer dans la sélection de l’ACID.
Atlantique, de Mati Diop (Compétition officielle)
© Les Films du bal
Remarquée dans 35 Rhums de Claire Denis comme actrice, et comme réalisatrice de Mille Soleils, un documentaire tourné à Dakar, Mati Diop retourne au Sénégal pour son premier long métrage de fiction. Atlantique explore une histoire d’amour impossible entre Ada, qui est promise en mariage à un autre, et Souleiman, un ouvrier qui décide de quitter le pays dans l’espoir d’un avenir meilleur. C’est le premier film d’une femme noire présenté en compétition officielle.
Tu mérites un amour, de Hafsia Herzi (Séance spéciale Semaine de la Critique)
DR
Lila a le cœur brisé. Rémi l’a trompée. Il décide de partir seul en Bolivie pour prendre du recul. Une fois sur place, il lui fait comprendre qu’il n’arrive pas à l’oublier. La star de La Graine et le mulet Hafsia Herzi signe la réalisation, le scénario et porte le premier rôle de son premier long-métrage totalement autoproduit, Tu mérites un amour, dont le titre rappelle un poème de Frida Kahlo. Il sera présenté en séance spéciale à la Semaine de la critique.
Share, de Pippa Bianco, (Séance Spéciale, Compétition Officielle)
DR
L’Américaine Pippa Bianco s’est déjà fait remarquer à Cannes en présentant son court-métrage Share qui avait gagné le prix de la Cinéfondation. Quatre ans plus tard, elle livre la version longue de la même histoire: une jeune fille de 15 ans découvre à l’école une vidéo d’une agression sexuelle qui circule de portable en portable. Serait-elle la jeune fille de la vidéo?
Matthias & Maxime, de Xavier Dolan (Compétition Officielle)
© Shayne Laverdiere
On ne présente plus le jeune prodige canadien, Xavier Dolan, qui ne cesse de tourner et d’éblouir Cannes, d’année en année. Celui qui avait ému avec Mommy en 2014, raflant le Prix du Jury, revient sur la Croisette avec un film plus intimiste dans lequel il joue. Deux amis d’enfance acceptent de s’embrasser lors d’un tournage de court-métrage. Suite à ce baiser, un trouble s’installe et toute leur vie se trouve chamboulée.
Iris Brey
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