Quels sont les expos qui ont marqué la rédaction Arts des « Inrocks » cette année ? Réponse ici.
Jean-Max Colard
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1. Philippe Parreno
L’art de l’exposition façon années 90 porté à son sommet dans Anywhere, Anywhere out of the World. Au Palais de Tokyo.
2. Quand les attitudes deviennent forme
La fameuse exposition organisée par H. Szeemann en 1969 à la Kunsthalle de Berne a été reconstituée à l’échelle 1 à la Fondation Prada. Un remake radical, époustouflant et symptomatique. A la Biennale de Venise.
3. Intérieur, de Thomas Clerc
Dans ce roman, l’écrivain décrit pièce après pièce “cette espèce de musée qu’est son appartement”. Gallimard.
Claire Moulène
1. Lili Reynaud-Dewar
L’oeuvre la plus étrange vue cette année, déclinée dans tous les espaces d’exposition où l’artiste était invitée, de New York à Lyon. Une “chambre” d’écrivain, née de la lecture simultanée de Duras et Dustan, et une pièce nomade, espace de vie minimum qui lui permet d’investir ses expos comme une maison.
2. Markus Schinwald
Une quasi-rétrospective pour l’Autrichien qui rejouait grandeur nature ses obsessions : un rideau de scène, des alcôves théâtrales, ses peintures classiques revisitées et une architecture fantôme en laiton venue redoubler l’espace d’exposition. A vivre comme un spectacle. Au CAPC de Bordeaux.
3. Camille Henrot
D’emblée, ça pulse, ça scande et ça zappe dur dans le film mal nommé de Camille Henrot, Grosse fatigue. A partir du grand réservoir d’images du net, elle embrasse tout l’univers, depuis le big bang originel jusqu’à la catastrophe écologique. Un film-tornade à la poésie geek et au rythme prophétique récompensé par un Lion d’argent. A la Biennale de Venise.
Judicaël Lavrador
1. Pierre Huyghe
Pour sa manière d’envisager la rétrospective comme l’occasion de réévaluer l’intensité des oeuvres, sans chercher à retrouver l’élan, le format ou l’esprit original. Au Centre Pompidou.
2. Phillip King
Pour la manière dont ce sculpteur anglais fait de la couleur une matière et de la forme une drôlerie. Au Consortium.
3. Nouvelles Impressions de Raymond Roussel
Pour la manière dont le commissaire de l’exposition, François Piron, a su combiner la variété des approches artistiques suscitées tout au long du XXe siècle par l’oeuvre et la vie de Roussel. Au Palais de Tokyo.
Pedro Morais
1. Laure Prouvost
L’artiste française installée à Londres a frappé les esprits avec son exposition à la Whitechapel (qui lui a valu de remporter le Turner Prize début décembre) et à la Biennale de Lyon. L’autofiction qu’elle déploie autour de son grand-père, artiste conceptuel disparu, balance entre un théâtre d’objets idiot et de la céramique hallucinée. A voir en ce moment, sa vidéo Grandma’s Dream à la Friche la Belle de Mai, à Marseille.
2. Haris Epaminonda
Avec son film-cosmos de quatre heures, Chapters, elle se déplace vers une voie rituelle où animaux, objets et personnages jouent un rôle à forte charge symbolique. Totalement antidocumentaire. A la Kunsthaus de Zurich.
3. Pauline Boudry et Renate Lorenz
Au moment où l’identité de genre devient la nouvelle cible des conservateurs, ce duo d’artistes repousse radicalement les présupposés de l’histoire coloniale et de la production des normes sexuelles. Leur démarche est une fulgurante célébration de nos différences. Au CAPC de Bordeaux et à la Fiac.
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