Chaque semaine, le meilleur des expos art contemporain, à Paris et en province.
The Great Depression
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Oubliez le nom du commissaire, Romain Dauriac, époux d’une certaine Scarlett Johansson et concentrez-vous sur cette expo-image, reconstitution imaginaire d’une chambre d’ado avec son incontournable poster, son lit une place, ses dessins d’enfants et ses fringues qui traînent au sol. L’exposition s’intitule « The Great Depression » et témoigne d’une certaine mélancolie que les objets signés, entre autres, Sylvie Auvray, Julie Beaufils, Jean-Marc Appriou, Sam Lipp ou Robert Malaval (que du beau monde – ils sont 12 artistes en tout) tendent à contenir ou à exacerber.
Prolongée jusqu’au 6 février, Galerie Balice & Hertling, Paris. http://www.balicehertling.com/
Dominique Gonzalez Foerster
Dans le prolongement de ses « apparitions », en Lola Montez, Edgar Poe ou Fitzcarraldo, qui peuplent sa rétrospective à Beaubourg (encore visible jusqu’au 1er février), et alimentent sur le temps long un projet d’ »opéra fragmenté », Dominique Gonzalez Foerster présente le vendredi 29 janvier dans la grande salle du Centre Pompidou la pièce QM.15. Une mise en abyme de son travail qui invite le spectateur à explorer « le vortex » du processus artistique.
Le 29 janvier à 20h30, Grande Salle, Centre Pompidou, https://www.centrepompidou.fr/
Jean Dubuffet
Revisiter le paradoxe Dubuffet. Erudit intarissable, écrivain inlassable, exposant dans les plus grands musées du monde tout en s’érigeant contre toutes les écoles, toutes les influences Jean Dubuffet (1901-1985) n’eut de cesse de se ranger du côté des sans voix, des aliénés et des illettrés. Le Centre Pompidou s’y était essayé avec brio au début des années 2000 en optant pour ce parti pris toutefois discutable : mettre en avant exclusivement l’œuvre et faire taire le bonhomme. On ne sait pas encore quoi ressemblera la vaste rétrospective que lui consacre cet hiver la Fondation Beyeler à Bâle. On sait en revanche qu’elle sera riche et dense, avec plus de 750 œuvres aux techniques multiples qui lorgnent du côté de l’art brut (dont Dubuffet inventa le terme et qu’il collectionna assidument) et annoncent dans le même temps le triomphe à venir du street art.
Du 31 janvier au 8 mai à la Fondation Beyeler à Bâle. http://www.fondationbeyeler.ch/fr/Home
Rochelle Feinstein
A ne pas confondre avec sa presque homonyme Rachel Feistein, la peintre new-yorkaise Rochelle Feistein (née en 1947) expose cet hiver au Centre d’art contemporain de Genève. Active depuis les années 80, elle dirige l’un des départements de peinture de Yale. Ses peintures, comme le dit l’artiste Justin Lieberman, sont pleines de “jokes” et de “punchlines”, ce qui les rend difficile à circonscrire. Elles sont toutefois, comme ses photographies et ses vidéos, truffées de références à l’actualité, à la culture populaire ou au féminisme.
“In Anticipation of Women’s History Month”, du 29 janvier au 24 avril au Centre d’art contemporain de Genève, www.centre.ch
Kenneth Anger
Le Capc inaugure un nouveau format dédié au film et à la vidéo. En marge de l’exposition de l’artiste portugaise Leonor Antunes dans la grande nef, on pourra (re)découvrir cet hiver un des films phares du réalisateur expérimental Kenneth Anger, « Inauguration fo the Pleasure Dome », et à travers lui, l’œuvre magistrale de cet artiste mythique adepte de sciences occultes (le film est un hommage à Aleister Crowley), d’hallucinations psychédéliques, de musique expérimentale et premier défenseur du cinéma gay. Seront présentés différents états du film, parmi lesquels une version déclinée sur trois écrans dont la bande son est empruntée à l’album Eldorado de Electronic Light Orchestra sorti en 1974. .
Du 4 février au 3 avril au Capc. http://www.capc-bordeaux.fr/programme/kenneth-anger
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