En résidence à La Galerie de Noisy-le-Sec, l’artiste protéiforme, poète et queer, y prépare sa première exposition personnelle.
Le nom de Tarek Lakhrissi hante depuis quelques années déjà les marges de l’art contemporain. Une poésie ici, une performance là, des selfies glissés dans une exposition ou une intervention lors d’une conférence ailleurs.
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Il y a aussi ce documentaire réalisé en 2017, Diaspora/situations, série de courts portraits d’« activistes et artistes de couleur » qui réfléchissent à l’impact intime de la diaspora sur leur quotidien. Né en 1992, Tarek Lakhrissi n’est encore identifié à aucune forme plastique, car il incarne d’abord, et c’est rare, une situation d’énonciation.
Générationnelle, queer, féministe et décoloniale, sa prise de parole fait entrer la pop culture et les cultural studies dans une langue tour à tour poétique et argotique, qui mixe et cut français, anglais et arabe. Sur la table de travail de celui qui fut d’abord libraire trône un exemplaire du cultissime Cruising Utopia de José Esteban Mufioz, écorné à force sans doute de l’avoir emmené avec lui aux soirées Parkingstone, où on le croise souvent.
En résidence jusqu’en avril à La Galerie, centre d’art contemporain à Noisy-le-Sec, Tarek Lakhrissi s’apprête à y ouvrir sa toute première exposition solo. Il n’y présentera pas ou peu d’objets, mais une scène (ouverte à tous) ainsi qu’un nouveau court métrage : une fiction d’anticipation sociale, où l’irruption d’aliens vient bousculer les notions établies de commun, de groupe et d’identité.
Caméléon Club du 2 février au 30 mars à La Galerie, centre d’art contemporain, Noisy-le-Sec
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