Les saisons des théâtres se terminent et les festivals d’été ont déjà commencé, prenant la main sur les créations attendues ces prochaines semaines.
Ces jours-ci à Paris pourtant, trois premières exceptionnelles vont avoir lieu : Vernon Subutex 1 de Virginie Despentes, mis en scène par Thomas Ostermeier à l’Odéon-Théâtre de l’Europe le 18 juin, Barbe-Bleue, chorégraphie de Pina Bausch au théâtre du Châtelet le 18 juin, et Jean-Baptiste, Madeleine, Armande et les autres, mis en scène par Julie Deliquet à la Comédie-Française, le 17 juin.
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Avec Vernon Subutex 1, le metteur en scène et directeur de la Schaubühne de Berlin, Thomas Ostermeier, poursuit son exploration de la littérature française contemporaine, après Retour à Reims de Didier Eribon et Histoire de la violence d’Édouard Louis. Un spectacle au long cours (4 heures) avec un trio rock sur scène au milieu des comédiens pour rythmer les (més)aventures des personnages entourant la descente aux enfers de Vernon Subutex.
Pina Bausch au Châtelet
Depuis des décennies, la saison du théâtre de la Ville se clôt avec une chorégraphie de Pina Bausch. Ni la disparition de la chorégraphe en 2009, ni les interminables travaux de rénovation du théâtre n’empêchent nos retrouvailles avec le répertoire du Tanztheater de Wuppertal. Présenté hors les murs au théâtre du Châtelet, c’est l’occasion inespérée de revoir Barbe-Bleue, créé en 1977, une de ses œuvres phares où Pina Bausch déroule à l’envi les drames de l’incommunicabilité dans le décor du salon d’un château au sol jonché de feuilles mortes, comme des amours finissantes qui crépitent en s’étiolant.
400 ans de Molière
Finale en majesté pour le 400e anniversaire de la naissance de Molière à la Comédie-Française avec la création de Julie Deliquet, Jean-Baptiste, Madeleine, Armande et les autres, qui nous fait pénétrer dans les coulisses de la vie de la troupe en 1662-1663, juste après le succès de L’École des femmes, suivi d’une cabale à laquelle Molière répond en écrivant La Critique de l’école des femmes, brillante raillerie de ses détracteurs, suivi de L’Impromptu de Versailles où il dépeint sa troupe en pleine répétition. Un matériau rêvé pour faire revivre le quotidien de ce collectif théâtral avant l’heure, devenu aujourd’hui le joyau de l’institution théâtrale française !
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