Rubrique hebdomadaire des spectacles à ne pas manquer du 18 au 25 juin
Réservez, réservez…. si les spectacles ne sont pas annulés, le mouvement des intermittents prenant de l’ampleur, jour après jour. Et ça ne risque pas d’aller en s’améliorant à la lecture de la dépêche envoyée par l’AFP le 16 juin, le jour où les intermittents se sont rassemblés devant le ministère de la Culture dans le cadre d’une journée d’action nationale :
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« Intermittents : le gouvernement confirme aux partenaires sociaux qu’il validera la convention chômage.
Le gouvernement a confirmé aux partenaires sociaux qu’il validerait la convention d’assurance chômage, contestée par les intermittents, dans un rapport remis au Conseil national de l’emploi et dont l’AFP a obtenu copie lundi.
Le ministre de l’Emploi « envisage d’agréer la convention du 14 mai et les textes qui lui sont associés », écrit le gouvernement. La convention « entrera en vigueur le 1er juillet pour une période de deux ans » et « préserve le caractère spécifique du régime des intermittents du spectacle ».
Dans ce texte, le gouvernement estime que « la nouvelle convention traduit le souhait des partenaires sociaux de renforcer l’équité entre allocataires, d’encourager le lien avec le marché du travail et la reprise d’emploi et d’assurer la soutenabilité du régime d’assurance chômage ».
En ce qui concerne les intermittents, qui manifestent lundi, il souligne que « les partenaires sociaux, l’Etat et les professionnels du secteur engageront une concertation sur les moyens d’améliorer les conditions d’emploi et de lutter contre la précarité et les abus dans ce secteur ».
Le gouvernement fait valoir que « les partenaires sociaux ont en effet souhaité pérenniser les annexes 8 et 10 », qui concernent les intermittents, ajoutant que « les conditions d’accès restent inchangées et qu’aucun intermittent n’est exclu du régime ».
Selon des données de l’Unédic (assurance chômage) publiées dimanche, les nouvelles règles de calcul du différé d’indemnisation chômage, qui provoquent la colère des intermittents, n’entraîneront aucun changement pour « plus de la moitié » d’entre eux. D’après ses simulations, 25 % des ouvriers et techniciens du spectacle et 74 % des artistes n’auront aucun jour de différé.
Les intermittents représentent actuellement 4 % des allocataires de l’assurance-chômage, soit 93.000 personnes. »
Le festival d’Uzès avait annoncé son annulation pure et simple en fin de semaine dernière. A Paris, suite au soutien des techniciens du Théâtre de la Ville le lundi 16 juin, le spectacle de la compagnie portugaise Teatro Praga, programmé dans le cadre de Scènes d’Europe, a dû être annulé ce soir, n’étant techniquement pas prêt et sera joué, le 18 juin. C’est aussi le jour où le Tanztheater Wuppertal arrive à Paris avec sa cinquantaine d’acteurs-danseurs et techniciens. La première de Palermo Palermo est prévue pour le 21 juin (jusqu’au 6 juillet)… (voir les portraits des danseurs du Tanztheater par Philippe Noisette sur le site).
Le festival de Marseille démarre le 14 juin et propose des films et spectacles autour des œuvres de William Kentridge et Robin Orlyn, de Sabura Teshigawara et des Ballets C. de la B. Idem aux Nuits de Fourvière où l’on vous conseille de découvrir l’incroyable marionnettiste argentin Ruben Orsini dans Orsini Marionetas (du 25 au 29 juin). Et, avant cela, les lectures de Toutaristophane, Fragments de Serge Valletti par Eric Elmosnino, Hervé Pierre, Ariane Ascaride, Christine Citti et Manuel Le Lièvre (le 20 juin).
A Villeurbanne, les arts de la rue font la fête au festival Les Invits (18 au 21 juin), un festival 100% gratuit où la musique est à l’honneur ainsi que la participation des habitants qui collabore à la réalisation d’une scénographie urbaine monumentale. La compagnie marseillaise Artonik présente The Color of Time, une réinterprétation contemporaine de la Holi, traditionnelle fête des couleurs hindoue. A voir : Livret de famille par Les Arts Oseurs qui s’emparent des textes de Magyd Cherfi, chanteur-parolier de Zebda, la CIA (Compagnie Internationale Alligator) qui revisite l’histoire de Jean Jaurès dans une déambulation, Rue Jean Jaurès.
Autre récit qui s’empare de l’histoire, Les Fils des hommes par la compagnie Action d’espace – François Rascalou, qui s’interroge sur la construction de la mémoire de la guerre d’Algérie. Sans oublier les compagnies Oposito, Beau Gestte, Gandini Juggling, Cirque Inextrémiste, Les Souffleurs et Ilotopie. Côté musique, on attend Jean-Louis Murat & the Delano Orchestra, Winston McAnuff &Fixi, Har Mar Superstar, St.Lô, Cody ChesnuTT, Tamikrest et le combo bruxellois BRNS…
Danse à Chaillot avec le Nederlands Dans Theater (19 au 27 juin) qui n’était pas venu à Paris depuis 2006… Un programme qui allie le fondateur, Jiri Kylian et les nouveaux directeurs du ballet, Paul Lightfoot et Sol Leon.
Face à face est un mini festival consacré à l’Italie et à son théâtre contemporain et propose des spectacles, des lectures et des rencontres (18 au 22 juin) au théâtre de la Colline. A découvrir : Reality et Nous partons pour ne plus vous donner de soucis (les 20 et 22 juin) de Daria Deflorian et Antonio Tagliarini, le premier, acteur, et le second, performer, metteur en scène et chorégraphe, qui signent ensemble depuis 2008 des spectacles dont ils sont à la fois les auteurs et les interprètes. On retrouve Daria Deflorian dans L’origine du monde, Portrait d’un intérieur de Lucia Calamaro, auteur et metteur en scène, un spectacle en trois parties qui peuvent se voir séparément… (le 21 juin).
Au 104, pour la deuxième fois cette saison des acteurs de la Comédie-Française proposent au public une sorte d’atelier, Ecritures en scène =2, suite à une rencontre d’une semaine avec un metteur en scène étranger autour de la découverte d’un texte. Les 19 et 20 juin, Jérémy Lopez et Samuel Labarthe liront In on it de Daniel MacIvor (Canada), une lecture spectacle dirigée par le brésilien Enrique Diaz.
C’est la sixième édition du festival Week-end International à la Cité (20 au 22 juin au théâtre de la Cité Internationale) qui réunit des artistes dont le point commun consiste à ne jamais se satisfaire “des limites de la représentation classique : expérience solitaire de réalité virtuelle, invitation collective à une dégustation de bières…”. En danse/performance : Pieter Ampe, Guilherme Garrido, Hermann Heisig et Nuno Lucas proposent a coming community. Théâtre et danse mêlés pour Vincent Dissez et Pauline Simon dans Perlaborer, “un verbe d’action pour notre sujet”… Performance et théâtre pour It’s de Julia Perazzini. Ou encore performance et arts numériques dans C.A.P.E de Crew/Eric Joris. Liste non exhaustive des artistes invités…
Ouverture du festival Montpellier Danse prévue le 22 juin (jusqu’au 9 juillet), dont les créations du festival donnent un avant-goût des saisons à venir, estime Philippe Noisette : “Ainsi, Angelin Preljocaj donne une suite à son Empty moves, sans doute une des ses meilleures pièces à défaut d’être la plus vue. Emanuel Gat nous invite sur sa Plage romantique et Israel Galvan se plie en quatre – et en solo. Deux stars des scènes internationales comme le sont Sidi Larbi Cherkaoui (Genesis, création « chinoise » avec Yabin Wang) et Wayne McGregor (Atomos). De Nacera Belaza à Hooman Sarifi, de Matthieu Hocquemiller à Salia Sanou, Montpellier danse offre une belle visibilité à des artistes différents qui revendiquent leur rôle de passeur de frontières. Marlene Monteiros Freitas, dont le fan-club est durablement domicilié aux Inrocks, crée de marfim e carne – as estatuas tambem sofrem, entre figures grotesques et immobiles ‘qui s’ouvrent vers l’infini de l’imagination, du désir’. On l’attend de pied ferme, tout comme la reprise de Boris Charmatz, Enfant. Avec expo photos ou avant-première du documentaire Let’s Dance d’Olivier Lemaire et Florence Platarets, l’image aura sa place du côté de l’Agora de la danse. Et Montpellier, une fois de plus, de s’imposer comme l’événement chorégraphique de notre été.”
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