Rubrique hebdomadaire des spectacles à ne pas manquer du 5 au 11 juin
Royal de Luxe est de retour à Nantes avec une création, Le Mur de Planck (7 au 8 juin) qui introduit un nouveau personnage hors normes aux côtés de ses Géants bien connus : la Grand-Mère, bienvenue pour fêter les 20 ans du Royal. Mais elle, est hors d’âge et “habite derrière la grande explosion qui eut lieu il y a 13,8 milliards d’années”. Pour la traversée qu’elle s’apprête à faire pour nous rejoindre, elle doit retraverser ce fameux mur de Planck, qu’elle a franchi moult fois, et dont elle arrivera la valise pleine d’histoires. “A Nantes, nous dit Jean-Luc Courcoult, elle nous racontera à sa façon les histoires passées de la cité, souvent ébranlée, secouée, ballottée comme un navire entraîné par des légendes humaines aussi terrifiantes que magnifiques.” On lui fait confiance !
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La cinquième édition de Chantiers d’Europe (du 3 au 28 juin au Théâtre de la Ville et dans plusieurs lieux partenaires à Paris et en banlieue) est décidément tournée vers la Méditerranée. Venus d’Espagne, de Grèce, d’Italie et du Portugal, les 50 spectacles invités témoignent “d’une scène qui bien souvent survit malgré la crise, sait trouver ses chemins de résistance, et demeure pleinement reliée aux questionnements esthétiques et politiques qui traversent l’ensemble de notre continent européen”, constate Emmanuel Demarcy-Motta. Au théâtre et à la danse, s’ajoute une programmation musique, performances, cinéma et arts plastiques à travers la découverte d’une nouvelle génération d’artistes. A voir cette semaine : les chorégraphes portugais Tiago Guedes (du 5 au 7 juin), italien Giulio D’Anna (le 7 juin) et espagnol Daniel Abreu (les 10 et 20 juin).
Guillaume Gallienne est Lucrèce Borgia dans la mise en scène de Denis Podalydès à la Comédie-Française (jusqu’au 20 juillet). Pour le metteur en scène, “le travestissement et le masque viennent à la fois de la pièce de Victor Hugo et du désir de faire de Lucrèce moins une héroïne dramatique qu’une allégorie du paria, du monstre moral dont parle Hugo dans la préface. Le travestissement, c’est moins une femme jouée par un homme qu’une femme enfermée dans une apparence qui n’est pas la sienne, qui la contredit, la défigure, car ‘elle n’est pas née pour faire le mal, c’est sa famille qui l’y a entraînée ’.”
Au Théâtre de la Bastille, on retrouve la compagnie de Koe avec L’Homme au crâne rasé, un spectacle de et avec Natali Broods et Peter Van den Eede, d’après Les Pensées de Johan Daisne (jusqu’au 17 juin). L’histoire d’un couple qui se retrouve après une longue absence et essaie désespérément de rétablir le contact, inspiré par l’œuvre éponyme de l’auteur flamand qui raconte le parcours d’un homme qui “a détraqué ses automatismes naturels en analysant tout à l’infini”.
Danse au Tarmac avec Cross & Share de Julie Dossavi (jusqu’au 7 juin) qui a demandé aux chorégraphes Thomas Lebrun, Serge Aimé Coulibaly et Hamid Ben Mahi d’écrire avec et pour elle une pièce chorégraphique et musicale. Les ont rejoint dans l’aventure la chanteuse Moïra, le pianiste Olivier Oliver et Michel Schweitzer qui signe la mise en scène d’une pièce où le métissage culturel n’est pas un vain mot mais le moteur d’un solo “en étant plusieurs sur scène”.
A la Cartoucherie de Vincennes, le festival June Events vient de démarrer (du 4 au 20 juin). Ce week-end, on y verra David Rolland, Khouloud Yassine, Claire Croizé et Maud Le Pladec (le 7 juin). Et le 10 juin : Lenio Kaklea, Daniel Abreu, Orin Camus et Chloé Hernandez. De belles découvertes en perspective.
Enfin, le théâtre Liyuan présente La Veuve et le Lettré, mis en scène par Zeng Jingping, l’une des plus célèbres comédiennes chinoises, sur un livret de Wang Renjie (à la MC93 de Bobigny du 6 au 15 juin et aux Nuits de Fourvière les 17 et 18 juin). Un spectacle chanté, dansé, joué où l’on découvrira le Nanyin, la musique du sud de la Chine.
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