A mi-chemin entre l’école d’art et le circuit institutionnel, le Salon de Montrouge propose chaque printemps sa sélection des nouveaux talents de l’art contemporain. A retrouver chaque semaine pendant cette 61e édition, un gros plan sur un jeune artiste, sa vision de l’art, de son propre travail et, naturellement… un selfie.
Né en 1987 et diplômé des Beaux-Arts de Paris, Hadrien Gérenton parsème l’espace de chimères post-industrielles, où le végétal, le minéral et l’artificiel ont fusionné pour mieux nous hanter. Au flâneur d’exposition parisien, les œuvres d’Hadrien Gérenton viendront peut-être réveiller une mémoire enfouie. Avant Montrouge ce printemps, ce diplômé des Beaux-Arts de Paris aura ainsi été présent dans quelques unes des propositions les plus stimulantes de cette saison artistique. A la rentrée, inaugurant la semaine de la FIAC, il montrait une pièce dans le cadre de « C’est la vie ? » à Occidental Temporary à Villejuif. On l’avait également aperçu lors de l’exposition collective « Zombie Routine » à la New Galerie. De manière plus furtive, ses modules de présentation accueillaient les recherches de l’artiste Myriam Jaffri à Bétonsalon, Centre d’art et de recherche. Et pourtant, peu de chances pour qu’un souvenir clair et distinct se profile. Les objets zombie du quotidien
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Car Hadrien Gérenton, né en 1987, procède de manière furtive : ses œuvres ont la présence assourdie d’échos à l’environnement alentour, mimant la rhétorique de l’atelier et du chantier. Ici, une bouteille moulée en polyester ; là, un cornichon bleu échoué dans un coin. A Montrouge, à même le sol, un cadre de fenêtre voisine avec des plants d’aloe vera. Réalisés en polyester, fibre de verre, polyuréthane et pigments, les quatre éléments qui composent son installation nous montrent une nature définitivement anthropologisée, qui aurait produit sa propre synthèse des règnes, pour réunir le végétal, le minéral et le synthétique en une seule chimère. Des œuvres zombie, pour reprendre le titre de l’exposition curatée par le jeune collectif EXO EXO, « Zombie Routine », qui nous hantent de la liberté buissonnière propre aux objets déconsidérés, que l’on pensait à tort domestiqués et platement quotidiens. A partir du 5 juin, il exposera également à la galerie Jérôme Pauchant à Paris, dans le cadre de l’exposition collective « Rebranding Floes ». Salon de Montrouge, jusqu’au 31 mai. Au Beffroi, 2 place Emile Crespin, 92120 Montrouge. Entrée libre, tous les jours de 12h à 19h.
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