Renaud Herbin présente quatre spectacles au Festival mondial des théâtres de marionnettes de Charleville-Mézières (du 16 au 24 septembre). Concepteur du COI (Corps Objet Image), il aime surtout décloisonner les arts et “sortir la marionnette d’une problématique disciplinaire. Elle est poreuse au cirque, à la danse, aux arts visuels.” Cette nécessité à “affirmer la marionnette […]
Rubrique hebdomadaire des spectacles à ne pas manquer du 20 au 26 septembre
Renaud Herbin présente quatre spectacles au Festival mondial des théâtres de marionnettes de Charleville-Mézières (du 16 au 24 septembre). Concepteur du COI (Corps Objet Image), il aime surtout décloisonner les arts et “sortir la marionnette d’une problématique disciplinaire. Elle est poreuse au cirque, à la danse, aux arts visuels.” Cette nécessité à “affirmer la marionnette comme un outil au service d’une écriture contemporaine” est aussi au cœur de la démarche du théâtre d’objet d’Agnès Limbos, autre artiste “fil rouge” du festival, qui présente deux spectacles, dont une création, une exposition et une conférence .
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D’autres créations sont attendues : celle des chorégraphes Héla Fattoumi et Eric Lamoureux, Oscyl, des “présences dansantes” inspirées de l’entité ailée de Hans Arp, les marionnettes à taille humaine de Chambre noire de la compagnie franco-norvégienne Plexus Solaire. Ou encore After Tchekhov de la compagnie russe Samoloe , Passager clandestin de la compagnie Arketal qui est une adaptation de la pièce de Patrick Kermann, The Great Disaster. Impossible de les citer toutes… Mais signalons quand même un Focus Finlande avec 5 spectacles.
Avec Tarkovski, le corps du poète, mis en scène par Simon Delétang au TNS de Strasbourg du 19 au 29 septembre, on assiste à la “première grande tentative théâtrale de dresser un portrait et un paysage d’évocations de ce poète de l’image”. Auteur réalisateur de sept films majeurs – de Stalker à Andreï Roublev, ou de Solaris au Sacrifice –, il fut censuré en Union soviétique et dut s’exiler et s’éloigner de ses proches pour tourner ses derniers films. Le spectacle réunit des textes d’Antoine de Baecque, Serge Daney et de Julien Gaillard. Sur le plateau, Stanislas Nordey qui incarne Tarkovski entouré d’Hélène Alexandridis, Thierry Gibault, Pauline Panassenko et Jean-Yves Ruf.
https://youtu.be/ZpS6ofVpSFU
Plaisir de retrouver la romancière brésilienne Clarice Lispector au théâtre avec La Pomme dans le noir mise en scène par Marie-Christine Soma à la MC93 de Bobigny du 20 septembre au 8 octobre. Dans son roman Bâtisseur de ruines, elle imagine “le voyage initiatique d’un héros sans héroïsme, fuyant le crime qu’il a commis”. Sa rencontre avec deux femmes va modifier sa trajectoire. “J’aime l’idée de cette renaissance des personnages par la rencontre qu’ils font, confie la metteuse en scène. En ce moment où tout est exclusion dans notre monde, je trouve extraordinaire cette idée qu’un individu qui s’exclut par le crime puisse se réinscrire dans la communauté humaine.” Autre plaisir : retrouver l’acteur Carlo Brandt dans le rôle de Martin, aux côtés de Pierre-François Garel, Dominique Reymond et Mélodie Richard.
Amateurs d’allitérations, l’ouverture du festival des Francophonies de Limoges (du 20 au 30 septembre) est pour vous : Voyage en bordure du bord du bout du monde se déroule évidemment dans la rue, on le voit mal enfermé entre quatre murs avec un titre pareil et il est signé Cie 3 points de suspension. On enchaîne avec le petit bijou de théâtre de François Gremaud et Pierre Mifsud, Conférence de choses et c’est parti pour dix jours de spectacle de danse, de théâtre, de musique et de lectures. A voir : Eddy Merckx a marché sur la Lune de Jean-Marie Piemme, mis en scène par Armel Roussel, Zvizdal (Tchernobyl, si loin, si proche) par le groupe Berlin et Cathy Blisson, L’Humanité et Les héros de et par Josse de Pauw, Narcose de Hafiz Dhaou et Aïcha M’Barek ou Kalakuta Republik de Serge Aimé Coulibaly. A découvrir : Body Revolution/Attendre de Mokhallad Rasem, , Tram 83 de Fiston Nasser Mwanza Mujila mis en scène par Julie Kretzschmar.
Autre incontournable : Actoral, festival des arts et des écritures contemporaines (du 26 septembre au 14 octobre). Une 17e édition qui conjugue à merveille l’art du risque, l’amour de la création et l’écoute sensible d’une époque “en prise avec sa plus grande crise morale depuis des siècles, estime son directeur Hubert Colas. Mais la foi n’est pas morte. Nos armes sont les mots et les gestes de l’art. Nous n’abandonnerons aucun navire en perdition. Nous ne nous détournerons d’aucun regard sur la misère qui croît à travers le monde. Notre responsabilité est totale. Notre vie en dépend.”
A voir notamment : les créations de Vincent Thomasset, Tommy Milliot, Simon Mayer, Dave Saint-Pierre ou Ildi ! Eldi. Outre les spectacles, Actoral propose aussi des Face à Face entre artistes, des rencontres avec des auteurs, des projections de films et des concerts. Un festival nomade qui se balade dans Marseille et son public avec lui.
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