Rubrique hebdomadaire du 27 février au 6 mars
Le Cabaret de curiosités au Phénix de Valenciennes
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La particularité du festival Le Cabaret de curiosités du Phénix de Valenciennes (du 26 février au 2 mars) consiste à réunir des artistes autour d’une thématique commune. Intitulée Nos futurs, cette édition « s’intéresse à la question de nos futurs, dans une ère appelée anthropocène : l’homme semblerait paradoxalement en même temps tout maîtriser et perdre tout contrôle. Quel monde laisserons-nous à nos enfants ? L’influence de l’homme sur son environnement est-elle devenue incontrôlable ? Quelles sont les limites de la croissance ? Est-ce que les chercheurs du futur découvriront plus de plastique que de traces organiques ? Enfin, le plus important : que peut la création contre la destruction ? »
On y retrouve Halory Goerger, un habitué de la maison, avec Four For et on y découvrira une artiste roumaine, Ioana Paun, avec deux spectacles. Dans Domestic Products, inspiré d’une enquête journalistique de Xandra Popescu, elle met en lumière le travail des domestiques et, en général, des « invisibles », en suivant le parcours de Joy, une ingénieur philippine qui s’installe en Roumanie et, engagée comme nounou, devient la femme à tout faire de la maison, y compris les dérives sexuelles du mari. Dans Organisme modificate genetic (OMG), suite à la découverte du corps d’une femme en burqa le long du Danube mis à la Une d’un magazine allemand, la scène devient une arène politique et culturelle où chacun veut faire entendre sa voix.
A voir également : Mikado Remix de Louis Vanhaverbeke, Hamlet de Shakespeare mis en scène par Lisaboa Houbrechts. Ou encore Ma présence suffit à enchanter le monde de la youtubeuse Ina Mihalache.
Le Grand Bain, une immersion dans le paysage chorégraphique
C’est la 6e édition de ce festival proposé par le Gymnase, Centre de développement chorégraphique de Roubaix (du 1er au 30 mars). Un mois entier sous le signe de la pluralité chorégraphique où se croisent les propositions d’Aïcha M’Barek et Hafiz Dhaou (Narcose), de Marlene Montero Freitas (Les Bacchantes), Flora Detraz (Muyte Maker), Noé Soulier (Les Vagues) ou Meyral Blanaru (We were the future). On pourra aussi retrouver Jan Martens avec deux pièces : Lostmovements, un solo collaboratif avec Marc Vanrunxt et Pauline Thomas, une commande du Gymnase qui met en regard deux duos. Un festival qui élargit son territoire et se produit dans toute la région, de Valenciennes à Dunkerque, d’Arras à Armentières et à Lille. Avec aussi une escapade dans le bassin minier avec une visite en mouvement de la Galerie du temps au Musée du Louvre-Lens et deux représentations : Scena Madre d’Ambra Senatore à La Scène et Footballeuses de Mickaël Phelippeau à l’Escapade d’Hénin-Beaumont.
Iphigénie, de Jean Racine, mise en scène Chloé Dabert
Injustement décriée lors de sa création au festival d’Avignon 2018, la mise en scène de Chloé Dabert de l’Iphigénie de Jean Racine est l’un de nos grands souvenirs avignonnais… On peut la voir au Quai d’Angers du 26 février au 2 mars. Elle nous avait habitués à monter des auteurs contemporains, sa première immersion dans le répertoire classique est une révélation portée magnifiquement par huit acteurs, dont ces trois femmes puissantes que sont Victoire Du Bois (Iphigénie), Bénédicte Cerutti (Eriphile) et Servane Ducorps (Clytemnestre).
Les Disparitions, de Christophe Pellet
Un texte, quatre visions, quatre lieux pour cet événement de L’Autre Saison du TNS de Strasbourg (du 1er au 9 mars). Le texte, c’est Les Disparitions de Christophe Pellet. Les quatre visions sont signées des élèves metteurs en scène Eddy D’aranjo (Les Disparitions – Désormais, n’a aucune image), Ferdinand Flame (Les Disparitions, tandis que le monde brûle), Simon-Elie Galibert (Les Disparitions – Un archipel) et Jean Massé (Les Disparitions – Pièce de chambre) avec tous les élèves des Groupes 44 et 45. Et les quatre lieux sont les salles du TNS : Gignoux, Jelinek, le hall et le studio de l’Espace Grüber. Le texte de Chrisophe Pellet nous propulse dans un monde d’où les écrans ont disparu. Stupeur, spontanéité : le changement, c’est pour demain…
Des parcours sont proposés tout le week-end pour découvrir l’ensemble de ces Disparitions.
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