Rubrique hebdomadaire du 18 au 25 avril
Le Printemps de la danse arabe
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Ce n’est pas un vain mot : cette première édition du Printemps de la danse arabe commence le 18 avril et se termine le 23 juin. A l’intiative de l’Institut du monde arabe, il réunit plusieurs théâtres (Chaillot, l’Atelier de Paris – Festival June Events, le CND et le Centquatre). En sus des spectacles présentés, sont prévues des résidences, des tables rondes sur » le thème du corps comme forme d’expression artistique et citoyenne » et des projections de films. C’est à l’IMA que tout commence avec Tajwal d’Alexandre Paulikevitch le 18 avril. Né à Beyrouth, Alexandre Paulikevitch s’est formé en France à la danse orientale, la danse folklorique et traditionnelle et au ballet classique. De retour au Liban en 2006 ; il s’adonne à la danse Baladi, danse traditionnelle appelée à tort selon lui » danse du ventre « . Seul homme à pratiquer cette danse au Moyen-Orient, il présente ainsi sa pièce : » Tajwal exprime le paradoxe permanent de ma vie beyrouthine ; un paradoxe qui puise ses prémisses dans mes expériences personnelles, sensorielles et émotionnelles. C’est à partir du rapport corps/ville que je récapitule ces instants pour mettre en mouvement l’incroyable force d’adaptation et de résistance, la résilience du citoyen libanais vis-à-vis de situations particulières. Marcher dans la cité, c’est osciller entre exaltation et frustration totale. Je suis incessamment sollicité verbalement : tantôt dragué, tantôt insulté, tantôt harcelé, tantôt célébré. Violences que mon corps peut générer dans la ville tout autant que les violences que la ville exerce sur moi. »
A voir aussi ce week-end : Wild Cat de Saïdo Lehlouh qui a fondé la compagnie Black Sheep en 2015 avec Johanna Faye. Le bboying, l’un des styles majeurs du hip-hop, se conjugue ici à cinq danseurs : » Wild Cat propose un véritable espace d’expression individuelle et d’improvisation, où les contraintes spatiales et gravitationnelles s’effacent pour laisser vivre la poésie visible d’une danse vibrante et rendre ainsi hommage aux danseurs de l’instant « , annonce le chorégraphe. On retrouve aussi Imed Jemaa, danseur chorégraphe tunisien, avec le solo Omda, Hadra d’Alexandre Roccoli, Heroes, Prelude, de Radhouane El Meddeb et Mother Tongue, le premier spectacle solo de Pierre Geagea. Pour finir, on pourra découvrir le solo de la syrienne Yara Al Hasbani, Unstoppable, dont le décor se limite à une porte » qui figure l’entrée dans une nouvelle vie : l’exil « . Un spectacle présenté en collaboration avec l’Atelier des artistes en exil.
Dark Field Analysis, chorégraphie et mise en scène Jefta van Dinther
C’est à une singulière expérience que nous convie le chorégraphe et danseur Jefta van Dinther qui présente au Centre Pompidou, du 19 au 21 avril, Dark Field Analysis. Deux hommes nus dialoguent dans une salle noire. Leur discussion est à la fois parlée, chantée et dansée et s’oriente » vers un fluide indispensable à la vie : le sang. Comme un signe de l’introspection et l’observation du monde, comme lien pour entrer en relation avec les vivants « . Une recherche dont le titre évoque » les pratiques médicales alternatives de la microscopie dite ‘en champ sombre ‘ et qui dévoile des vérités fondamentales sur le corps du patient par l’analyse du sang « .
11e festival Cirque(s) au Quai d’Angers
Au bord du Quai d’Angers, un chapiteau attend les vacanciers pour cette édition du festival Cirque(s) dédié au cirque contemporain. On commence avec les Os Noirs de Phia Ménard du 19 au 21 avril. Sur scène, Chloée Sanchez, artiste marionnettiste, donne vie aux matières favorités de Phia Ménard. Plastique, tissu, papier, métal soumis à un vent permanent qui évoque le souffle de la vie dans un environnement clair-obscur.
Puis Harry Holtzman, du collectif Label Brut, prend la relève avec Happy Endings, du 21 au 23 avril, un solo où la clownerie est de mise pour évoquer ses propres funérailles à l’aide d’objets hétéroclites et d’un humour ravageur.
Traviata, vous méritez un avenir meilleur, conception Benjamin Lazar, Florent Hubert et Judith Chemla.
Petits veinards de lillois…. Cette merveille de fantaisie chorale, visuelle et théâtrale est encore en tournée ! Un décor de rêve, des interprètes magnifiques, de la musique joueuse et des acteurs chanteurs. Bref, un moment de pure délectation vous attend au théâtre du Nord avec cette drôle d’adaptation de la Traviata de Verdi, du 17 au 29 avril. Un spectacle présenté en co-réalisation avec l’Opéra de Lille.
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