Rubrique hebdomadaire des spectacles à ne pas manquer du 23 au 28 janvier
Sexy, éclectique et pionnière, la 17e édition d’Artdanthé au Théâtre de Vanves (du 23 janvier au 7 avril) rassemble des artistes à la croisée de l’art, de la danse et du théâtre. Mais c’est aussi pour José Alfarroba, directeur du théâtre et fondateur du festival, son ultime édition avant de laisser les clés de la maison à l’équipe qui l’accompagne depuis des années. Autour d’un focus belge qui réunit Jan Lauwers, Jan Fabre, Armel Roussel et Salvatore Calcagno, on découvrira une fois de plus un panorama excitant de la jeune création française et internationale. Impossible de les citer tous, mais signalons tout de même la venue de Volmir Cordeiro, Jeanne Candel, Mohamed El Khatib, Marlene Monteiro Freitas, Mathieu Hocquemiller, le collectif Colette. Et le retour des habitués d’Artdanthé : Gaëlle Bourges, Vincent Thomasset ou Trajal Harrell.
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Coup double au Théâtre des Amandiers de Nanterre avec le démarrage ce week-end de Situation Rooms, du collectif Rimini Protokoll (du 24 janvier au 15 février), un spectacle déambulatoire pour vingt spectateurs munis d’un casque audio et d’un Ipod pour partager l’expérience et les récits “in situ” de personnes témoignant de leur rapport aux armes, à la guerre et à la souffrance humaine. Avec Atlas Nanterre, d’Ana Borralho et Joao Galante (les 24 et 25 janvier), c’est à un autre type de théâtre documentaire qu’est convié le public, le spectacle étant performé par 100 Nanterriens de professions différentes qui feront entendre “leurs voix, leurs identités et leurs professions : une manière de cartographier une ville, de dessiner un paysage à travers ses habitants et de resserrer le tissu social”. Une performance itinérante, créée à Lisbonne en 2011 et qui, depuis, a tourné au Brésil, en Suède et en Italie, avant de faire escale au festival Des souris et des hommes (jusqu’au 30 janvier) du Carré Les Colonnes de Saint-Médard mi janvier et aujourd’hui à Nanterre. Se réclamant de la sculpture sociale chère à Joseph Beuys, Ana Borralho et Joao Galante affirment que “le théâtre est une manière lente et discrète de faire une révolution. Comme dit l’artiste danois Olafur Eliasson : ‘Faire une expérience, c’est faire partie du monde. Faire partie du monde signifie vraiment partager la responsabilité.’”
Mettre en évidence “les passerelles qui opèrent désormais de manière fluide entre la notion d’archive et la création” est au cœur de la nouvelle édition du festival international de danse du CDC de Toulouse (du 20 janvier au 7 février). Le remarquable Archive d’Arkadi Zaides, visible ces jours-ci au Théâtre de Chaillot avant de tourner à Toulouse (voir l’article de Philippe Noisette ) est à cet égard emblématique. Tout comme les Figures non obligées de Bruno Benne, interprétées avec Adeline Lerme, tous deux ex-danseurs de compagnies de danse baroque (les Fêtes galantes de Béatrice Massin et L’Eventail de Marie Geneviève Massé). Mais aussi Sans titre de Tino Seghal qui se propose d’exposer la danse scénique du XXe siècle ou Relâche, une chorégraphie de Jean Börlin, créée en 1924, conçue par Francis Picabia sur une musique d’Erik Satie, interprétée par le Ballet de Lorraine.
Et pendant ce temps-là, à la Monnaie de Bruxelles, Anne Teresa De Keersmaeker crée une nouvelle pièce, Golden Hours (du 23 au 31 janvier). Et malheureusement pour La Monnaie, sans doute la dernière, les économies imposées à ce théâtre lyrique par le gouvernement fédéral belge, l’obligeant à renoncer à sa programmation chorégraphique. Point de départ de cette création : Golden Hours de Brian Eno, extrait de son dernier album de chansons, Another Green World, et le travail de la chorégraphe avec de jeunes danseurs en suivant “l’un de ses récents principes chorégraphiques : ‘la parole devient danse’, ce qui lui permet de contourner la tonalité théâtre et la prise de rôles’. Projet pop…
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