Rubrique hebdomadaire des spectacles à ne pas manquer du 27 avril au 4 mai.
Dix-huit heures de théâtre non stop, il ne faut pas trop des ponts de mai pour plonger dans Henry VI, cycle 2, la saga shakespearienne mise en scène par Thomas Jolly au Théâtre de l’Odéon (du 2 au 17 mai). Une immersion dans le chaos du XVe siècle qui résonne furieusement aujourd’hui. Pour Thomas Jolly, le règne d’Henry VI “débuté dans le chaos, exercé dans le chaos, s’achève par le chaos. Il donne à voir le lent basculement d’une époque ancienne vers une époque nouvelle, dont j’aime à penser qu’il serait l’origine de la nôtre. L’abandon, par l’homme, d’un monde de valeurs communautaires pour un monde individualisé. Monter Henry VI, c’est donc, je le crois, réinterroger notre époque par son commencement.” Lire ici l’interview au long cours de Thomas Jolly.
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Fous de danse claironne le musée de la Danse de Rennes. Une manifestation en deux temps. Le 2 mai, à 20 h, des amateurs interprètent Jours étranges de Dominique Bagouet et The Show Must Go on de Jérôme Bel, deux œuvres phare des années 90 et 2000. Le 3 mai, de midi à minuit, l’esplanade Charles-de-Gaulle se transforme en parquet de bal. Echauffement pour tous avec Boris Charmatz, chorégraphies participatives : « Soul train géant, spectacles, cercles de danses urbaines, fest-deiz, dance floor » se succèdent jusqu’au cœur de la nuit.
On retrouve Hofesh Shechter au Théâtre de la Ville (du 4 au 19 mai) avec deGeneration, un programme de trois pièces – Cult, Fragments et une création mondiale – interprété par les danseurs de Shechter Junior. Pour le chorégraphe, “la soirée, dans sa globalité, met en jeu le sentiment d’être perdu, que l’on soit à l’intérieur ou à l’extérieur d’un groupe ou d’une structure. La création tente d’ailleurs de montrer un groupe de personnes s’évertuant à faire corps pour donner du sens à leur vie et accéder à une certaine harmonie sociale”.
Catherine Boskowitz présente Le Projet Penthésilée, d’après Heinrich von Kleist au Théâtre des Quartiers d’Ivry (du 4 au 31 mai). “La scène est un champ de bataille, prévient Catherine Boskowitz. J’entends un écho qui traverse le temps entre Penthésilée et d’autres femmes surgies des luttes armées des années 70 ou des révolutions plus récentes qui ébranlent l’ordre moral. Cet écho se nomme désobéissance. Par leurs gestes extrêmes, propres à chacune, par l’utilisation de la violence pour certaines, la subversion qu’elles incarnent s’apparente à une force infinie qui naît de la protestation. Avec Penthésilée, elles défient toutes les lois de représentations du genre féminin, au théâtre comme à la bataille. »
C’est la 2e édition de Villette Street Festival à La Villette (du 4 au 20 mai) : musique, danse, street art sont au rendez-vous, avec un coup de projecteur sur les danses urbaines, combinant battles et shows chorégraphiés : Johanna Faye et Mustapha Saïd Lehlouh, George Cordeiro et Leïla Ka, Anne Nguyen, Philippe Almeida, Sébastien Ramirez et Honji Wang, entre autres… Au menu, krump, voguing, waacking, auxquels s’ajoutent une série de concerts hop hop : Joke, The Posterz, Ghostface Killah & BADBADNOTGOOD, Apollo Brown et Ras Kass…
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