Rubrique hebdomadaire des spectacles à ne pas manquer du 13 au 20 avril
Faire connaître et découvrir un auteur allemand en France est le point de départ de cette mise en scène de Les Inquiets et les Brutes, de Nis-Momme Stockmann par Olivier Martinaud (au Lucernaire, Paris, jusqu’au 16 mai). Agé de 28 ans et nommé à 28 ans jeune auteur de l’année par la revue allemande Theater Heute, Nis-Momme Stockmann a jeté son dévolu sur la famille, thème central de son œuvre de dramaturge. Les Inquiets et les Brutes oppose deux frères découvrant leur père mort, dans sa maison. Comment réagir ? Démunis face au cadavre, Eirik (Daniel Delabesse) et Berg (Laurent Sauvage) vont se disputer, se provoquer, se réconcilier, se frapper, échanger leurs peurs.
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Le tandem Antoine Defoort et Halory Goerger présente Germinal au Théâtre du Rond-Point, du 15 au 25 avril, pièce créée au Festival d’Avignon en 2013, qui nous fait partager, ni plus ni moins, la naissance d’une civilisation. Quatre comédiens sont sur le plateau et leur enjeu est aussi simple que loufoque : la civilisation en question ne vivra que le temps de la représentation. Avertissement des auteurs : “Dans cette pièce auto-générative, on tente de comprendre si la stabilité quantique, ça vaut vraiment la peine. On essaie de savoir s’il y un minimum ontologique légal. On range le monde selon de nouvelles catégories. On classe tout. On casse tout. Mais avec solennité, application et bonhomie.”
Et au 104, on peut voir la dernière création de Halory Goerger, Corps diplomatique (du 14 au 19 avril). Dont l’argument est le pendant inverse de Germinal : “Que se passerait-il si on enfermait une troupe de théâtre dans un lieu clos pendant 10 000 ans, avec un texte et une mission : écrire, répéter puis jouer un spectacle ? Corps Diplomatique est la performance qu’Halory Goerger voudrait envoyer dans l’espace au lieu de laisser la Nasa mettre n’importe quoi dans ses fusées et agit comme un programme d’apprentissage du réel, à destination des personnes ayant perdu l’usage du monde. » Fichtre !
Avec Hallo, Martin Zimmermann présente un solo dans lequel il donne vie aux personnages qui peuplent son imagination (au Théâtre des Abbesses, du 16 au 29 avril). Pas un mot n’est prononcé, l’acrobate confie au corps le soin de tout dire et de donner vie « aux multiples façons d’être soi. Sur scène, je joue, j’exagère, j’incorpore, je transforme, je détourne… »
Pour sa 6e édition, le Nouveau Festival du Centre Pompidou joue sur les mots et les formats : Air de jeu se déroule pendant trois mois (du 15 avril au 20 juillet) et se partage entre une programmation de spectacles : Stand Up ! (du 15 avril au 18 mai) et celle de Vidéodanse : le corps en jeu (du 20 mai au 14 juin). Vous avez dit Stand Up ? Oui, considéré “comme un jeu de société contemporain, régi par trois règles : l’adresse directe au public, la création de récits minimalistes inspirés du quotidien, l’injonction comique via l’art de la ‘vanne’. » A l’affiche en avril : Bettina Atala avec Stand Up Comédie, Aude Lachaise avec Marlon et Laetitia Dosch dans Louis C.K, Jeu d’acteur. A suivre en mai : Matija Ferlin dans Sad Sam Almost 6, Gaëtan Vourc’h, forcé d’admettre : We’re gonna have a problem here… Et retour avec d’autres propositions de Bettina Atala (Une compilation de mes blagues pas drôles préférées du mois dernier) et Aude Lachaise (Outsider).
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