Rubrique hebdomadaire des spectacles à ne pas manquer du 22 au 29 mars
100%, c’est le nom du nouveau festival pluridisciplinaire de la Villette (du 22 mars au 10 avril) qui se déploie dans l’ensemble du parc de la Villette (d’où son nom….). Trois semaines dédiées au théâtre, à la danse contemporaine, au hip-hop, au cirque, aux performances et aux installations. Sont attendus Wim Vandekeybus, le nouveau cirque du Vietnam, la compagnie italienne Motus, Jakop Ahlbom, Ivana Müller, Ousmane Sy, Panaïbra Gabriel Canda et, en ouverture, Michel Schweizer avec Primitifs. Les primitifs en question sont cinq hommes, âgés de 20 à 60 ans, danseurs ou chanteur qui nous livrent leurs interrogations sur l’époque et sur les traces qu’elle laisseront dans quelques milliers d’années… A l’heure de l’obsolescence programmée, la question ne manque pas de pertinence !
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Créé avec la compagnie de l’Oiseau-Mouche de Roubaix (un projet unique en France de compagnie professionnelle de théâtre avec des acteurs handicapés mentaux), Pourvu qu’on ait l’ivresse de la chorégraphe Latifa Laâbissi et de la scénographe Nadia Lauro est une pièce-action jouée en trois parties par six joueurs et un narrateur qui laisse une large part à l’improvisation. Pour Latifa Laâbissi, la pièce “part du désir de former un récit ouvert, une promesse où se côtoient l’excès, le monstrueux, le beau, le sublime et l’effroi”. A voir cette semaine au théâtre Nanterre-Amandiers (du 24 au 27 mars).
Autre pièce chorégraphique écrite à quatre mains, Jaguar de Marlene Monteiro Freitas et Andreas Merk (du 24 au 26 mars au Centre Pompidou) puise son inspiration dans l’expressionnisme du Cavalier bleu, dans l’œuvre de l’artiste suisse Adolf Wölfli, dans les contes d’Hoffmann ou encore dans le personnage de carnaval capverdien Mandinga. Autrement dit, sous la forme d’une danse de couple, c’est tout autant une chorégraphie qu’un théâtre de manipulations qui transforme le duo en marionnettes. Ou, pour le dire avec les mots de Marlene Monteiro Freitas : “Jaguar est un extrait, une scène de chasse, ou en effet une scène de chasse hantée”.
Jaguar de Marlene Monteiro Freitas et Andreas Merk
A Martigues aussi, c’est le carnaval le 26 mars de 15 h à 22 h dans toute la ville avec la compagnie de théâtre de rue Rara Woulib. Sur le thème One two… Free, tout est permis !!!, le message est limpide : “Impose ton style ! Pour ceux qui se réveillent à la dernière minute, la robe à fleur de mémé, les lunettes disco de papa, la robe à paillette de maman, le manteau de fourrure de tata, le gilet fluo du voisin, le casque de chantier de tonton, une fois assemblés seront du meilleur effet… Et si vraiment, vous ne trouvez rien à vous mettre, alors rejoignez-nous sur une des trois bases de départ, on va s’occuper de vous et vous faire tout beaux, hauts en couleur, parés pour la fête ! Le 26 mars, fin du Carême, nous chasserons l’hiver, ouvrirons les portes des maisons et sortirons dans la rue. Plusieurs personnages viendront ponctuer cette fête, orchestrant la fin du ‘chacun chez soi’ et la venue du ‘tous ensemble’.”
Des nouvelles d’Australie au Théâtre de Chaillot avec MEETING d’Antony Hamilton et Alisdair macindoe (du 24 mars au 1er avril). Le premier est chorégraphe, le second signe la musique et fabrique des instruments. Les deux partagent le plateau avec une batterie de percussions robotisées et programmées qui martèlent le sol en rythme. Dans cette architecture sonore, le duo donne un contrepoint physique aux pulsations sonores. “MEETING sera à ce jour ma pièce chorégraphique la plus aboutie, annonce Antony Hamilton. Une étude sur le contrôle physique et mental, centrée sur une séquence comptée implacable qui régit et pousse nos mouvements compulsifs à des niveaux de détail et de précision extrêmes.”
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