Rubrique hebdomadaire des spectacles à ne pas manquer du 22 au 30 juin
Juste avant de le retrouver au festival d’Avignon avec Richard III de Shakespeare, Thomas Ostermeier termine en beauté la saison du Théâtre de la Ville avec Le Mariage de Maria Braun, une adaptation théâtrale du film de Rainer Werner Fassbinder (du 25 juin au 3 juillet). Sur scène, quatre acteurs se partagent tous les rôles et explorent, ensemble, le monde vacillant dans lequel Maria Braun se cherche une place, coûte que coûte.
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Aux Bouffes du Nord, une belle reprise pour aborder l’été : la comédie-ballet de Molière, Le Bourgeois gentilhomme (du 26 juin au 26 juillet). Trois heures qui passent comme un charme… Denis Podalydès fait son miel du génie de Molière et sa mise en scène déploie autant de drôlerie que de beauté, avec la complicité et le talent d’une troupe d’acteurs au diapason et l’élégance de la partition de Lully dirigée par Christophe Coin et joliment chorégraphiée par Kaori Ito. Un régal…
L’animal est l’avenir de l’homme, proclame Baro d‘Evel Cirk Cie, troupe franco-catalane, dans Bestias (Espace Chapiteaux de la Villette, du 29 juin au 25 juillet). Au centre du chapiteau, deux pistes s’imbriquent et unissent public et artistes – acrobates, danseurs, comédien, chevaux et oiseaux – pour parcourir l’espace labyrinthique où se déploie la pièce.
Ouverture de Camping au CND de Pantin (du 22 juin au 3 juillet) : une plate-forme internationale de workshop qui réunit des artistes et des écoles d’art ou de danse de toute l’Europe et s’ouvre au public – petits et grands – tous les soirs dans cinq théâtres partenaires : le Théâtre de Chaillot, le Théâtre de Vanves, le Théâtre de la Cité Internationale, la Dynamo de Banlieues Bleues à Pantin et le Théâtre au fil de l’eau à Pantin.
A Montpellier, un des plus beaux plateaux de l’été
La 35e édition de Montpellier Danse (du 24 juin au 9 juillet) est l’un des plus beaux plateaux de l’été. Soit, des femmes puissantes comme la Marocaine Bouchra Ouizguen (avec Ottof, une création), Phia Ménard, aux frontières de la danse et du nouveau cirque, Maguy Marin (avec Bit, un bijou de saison) ou Anne Teresa De Keersmaeker et son Golden Hours qui emprunte son titre et sa chanson à Brian Eno. Un sans-faute.
Il y a des « inconnus » ( Luis Garay), des fortes têtes (Benoît Lachambre et Fabrice Ramalingom) et des sortes de dieux vivants (le virtuose flamenco Farruquito ou le duo Akram Khan et Israel Galvan). Trajal Harrell ou Neuer Tanz devraient bousculer le public avec des spectacles hors normes. Quant à Emio Greco (nouveau directeur du Ballet de Marseille) ou Ohad Naharin et sa Batsheva compagnie, ils feront le job : de la danse qui danse. Alors, durant cette édition, il faudra « Tenir le temps » comme l’annonce Rachid Ouramdane qui ose une chorégraphie pour une quinzaine de danseurs. A moins que l’on emprunte à David Wampach son cri de guerre : (ça) Urge.
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