Chronique hebdomadaire des spectacles à ne pas manquer du 7 au 14 octobre
Si vous ne l’avez pas encore fait, on ne saurait trop vous reconseiller de voir Le Triomphe de l’amour de Marivaux, mis en scène par Galin Stoev au TGP de Saint-Denis (jusqu’au 20 octobre). En prenant le parti-pris radical de faire jouer tous les personnages de la pièce par des acteurs masculins, avec Nicolas Maury, génial dans le rôle de la princesse Léonide, Galin Stoev propose une éblouissante réflexion sur le genre.
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Et vous avez encore quelques jours pour assister à la glaçante défaite de l’amour dans la version radicale et superbement jouée des Larmes amères de Petra von Kant, de Rainer Werner Fassbinder, mis en scène par Martin Cusej aux Ateliers Berthier du théâtre de l’Odéon (jusqu’au 13 octobre).
A Théâtre Ouvert, François Berreur fait coup double : il reprend le magnifique Ebauche d’un portrait, conçu d’après Le Journal de Jean-Luc Lagarce, avec Laurent Poitrenaux et crée Correspondances et entretiens avec ‘Attoun et Attounette’, également joué par Laurent Poitrenaux, accompagné de Mireille Herbstmeyer et Christiane Cohendy (du 9 au 31 octobre, Paris). Voir l’article de Fabienne Arvers et Patrick Sourd dans le numéro 932 à paraître mercredi 9 octobre.
Au Théâtre du Rond-Point, Scali Delpeyrat met en scène et interprète Scènes de la vie d’acteur, de Denis Podalydès, livre publié en 2006 (du 10 octobre au 10 novembre), tandis que Pierrick Sorin met en scène le Cabaret New Burlesque conçu par Kitty Hartl (10 au 18 octobre).
Décidément, c’est la semaine des « seul en scène »… Au théâtre de la Cité Internationale, Guillaume Bailliart joue à lui tout seul tous les personnages de Tartuffe de Molière (du 10 au 22 octobre).
Au Théâtre de la Ville, le Festival d’Automne à Paris programme Double suicide à Sonezaki, un spectacle de bunraku mis en scène par Hiroshi Sugimoto (10 au 18 octobre). Et, au Centre Pompidou, on retrouve Toshiki Okada avec le premier de ses deux spectacles programmés au festival d’Automne cette année : Ground and Floor (9 au 12 octobre), où il s’inspire des codes du théâtre nô pour restituer l’atmosphère inquiète du Japon contemporain, avant de le retrouver la semaine prochaine au théâtre de Gennevilliers avec Current Location (14 au 19 octobre).
Pour finir, de la danse avec le festival d’Automne à Paris au théâtre de la Cité Internationale avec Matadouro du Brésilien Marcelo Evelin (du 14 au 19 octobre), pièce adaptée du roman Hautes Terres d’Euclides da Cunha, ou le corps vu comme un champ de bataille, « la métaphore de mille conflits ».
Fabienne Arvers
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