Rubrique hebdomadaire des spectacles à ne pas manquer du 8 au 14 mai.
Au Théâtre du Nord à Lille, Christophe Rauck présente jusqu’au 17 mai sa mise en scène d’Amphitryon de Molière avec les comédiens de l’Atelier Piotr Fomenko de Moscou. Ceux qu’on nomme les Fomenkis furent les élèves du maître de la mise en scène russe Piotr Fomenko disparu en 2012. Créé à Moscou le 31 janvier 2017, cet Amphitryon met en scène des jeux de dupes entre les dieux et les humains.
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Une soirée propice au travestissement si l’on sait que Jupiter a tant de désir pour la belle Alcmène qu’il prend l’apparence de son mari Amphitryon pour l’honorer d’une nuit d’amour si longue qu’elle l’oblige à arrêter la course de la lune et du soleil. Le spectacle en russe surtitré en français est repris au Théâtre Gérard Philippe de Saint-Denis du 20 au 24 mai.
Pierre Maillet est au Théâtre du Rond-Point jusqu’au 21 mai avec sa mise en scène de La Journée d’une rêveuse (et autres moments) d’après deux textes de Copi, En compagnie de l’auteur argentin, la comédienne Marilù Marini nous apparaît pour ce solo comme une reine en son royaume.
Bien plus qu’une recréation de La Journée d’une rêveuse qui fut montée par Jorge Lavelli avec Emmanuelle Riva dans le rôle titre en 1968, le charme du spectacle se cristallise par petites touches pour former un portrait de l’auteur au grè des extraits de Rio de La Plata qui émaillent son cours… l’un des rares textes autobiographiques où Copi, qui en 1984 se savait déjà malade du sida, revient sur les épisodes de sa vie, ses allers et retours entre la France et l’Argentine alors que la dictature fait de lui un simple citoyen du monde épris de liberté.
Avec Notre chœur du 10 au 21 mai, le Théâtre de la Bastille se propose d’inventer un projet où l’artistique rejoint le politique. En mémoire du chœur qui témoigne du peuple dans la tragédie grecque, la question posée se propose de nous interroger sur ce qui pourrait donner naissance à un chœur contemporain qui réunirait les citoyens.
On est invité à suivre la naissance de ces aventures de l’esprit en découvrant du 10 au 14 mai ; Apologies 4&5 d’Argyro Chioti, Les Batteurs d’Adrien Béal, et Thinker’s Corner de Pieter de Buysser. Un série de colloques sont organisés en partenariat avec Philosophie Magazine le14 mai. Et de nouveau des spectacles et des performances à découvrir du 17 au 21 mai avec Le Rire des moineaux de Pieter de Buysser, La Meute de Nathalie Béasse et Les Manifestes du chœur de Céline Champinot et Grégoire Monsaingeon.
Au TnBA de Bordeaux, Joël Pommerat raconte les premiers jours de la Révolution française dans Ça ira (1) Fin de Louis du 10 au 13 mai. Cette saga qui rassemble pas moins de 14 comédiens sur le plateau se consacre à la naissance des idées nouvelles en les captant à la source de leur jaillissement dans le désordre des assemblées populaires. Evitant les discours des ténors que furent Danton, Saint-Just, Mirabeau ou Robespierre, Joêl Pommerat consacre son théâtre à la parole des petites gens. Un spectacle manifeste d’une durée de 4h20 .
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