Rubrique hebdomadaire des spectacles à ne pas manquer du 19 au 25 juin.
Au Printemps des comédiens de Montpellier, du 23 au 25 juin, on se régale de Songes et métamorphoses, le spectacle fleuve de Guillaume Vincent consacré au théâtre, à Ovide et à Shakespeare. Des premiers pas des enfants sur une scène à la représentation par la troupe du Songe d’une nuit d’été de Shakespeare cette ode à l’amour du théâtre est à consommer sans limites ni modération.
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Le samedi 24 juin à 22h avec Isabelle Huppert lit Sade, l’Amphithéâtre d’Ô accueille l’actrice pour sa lecture-performance des œuvres du divin marquis. Une sélection de textes puisés par Raphaël Enthoven dans Justine ou les malheurs de la vertu et Juliette ou les prospérités du vice deux romans phare de la littérature de Sade.
Avec Jerk de Gisèle Vienne qui se donne les 19, 20, 22 et 23 juin à 20h30 dans le cadre de Camping à Pantin, c’est une incroyable performance de 55 minutes qui se déroule dans le studio 3 du Centre national de la danse. Un rite de possession où entrant dans la peau d’un tueur en série, l’acteur Jonathan Capdevielle se fait ventriloque pour témoigner, via des poupées de chiffon, du calvaire vécu par ses victimes. Dans le cadre de sa thérapie, l’homme se remémore les diverses scènes de crime qui le hantent.
https://www.youtube.com/watch?v=8EJCucaFk1s
Crée en 2008, Jerk mêle l’horreur des faits à la douceur des jeux de l’enfance dans un grand écart aussi déstabilisant que parfaitement maîtrisé. Le spectacle manifeste s’inspire de l’histoire de Dean Corll et de celles des deux adolescents qu’il entraîne dans sa cavale sanglante. L’écriture de l’auteur américain Dennis Cooper, le talent Jonathan Capdevielle et le regard expert de Gisèle Vienne font de Jerk un sommet artistique et un hommage à la puissance du théâtre rarement dépassé.
Toujours dans le cadre de Camping à Pantin, Robert Cantarella reprend sa performance Faire le Gilles à 19h les 21 et 26 juin. La belle idée de nous redonner à vivre la folle aventure de l’esprit qui caractérisait les cours donnés par Gilles Deleuze dans le cadre de son cursus consacré à Cinéma image/mouvement de 1981 à 1982. Muni d’une oreillette, l’acteur et metteur en scène restitue chaque mot comme si il les improvisait dans l’ambiance de l’amphithéâtre où le philosophe accouchait en direct de sa très éclairante pensée sur un art se réclamant du défilement de 24 images à la seconde et prétendant saisir ainsi la complexité du réel.
https://vimeo.com/36405978
Avec FLA.CO.MEN, Israel Galvan s’amuse d’un titre en forme de rébus pour réaffirmer son désir de revisiter au grè de sa fantaisie l’art du flamenco. Avec quatre musiciens et deux chanteurs, cette reprise d’une pièce incontournable est à découvrir ou redécouvrir sur la scène de l’Espace Cardin à Paris du 19 au 29 juin.
Jusqu’au 24 juin au Théâtre des Abbesses, c’est Sylvain Maurice qui adapte pour la scène, Réparer les vivants, le hit littéraire de Maylis de Kerangal avec Vincent Dissez et Joachim Latarjet. Où comment un cœur qui continue de battre devient l’organe témoin du passage la vie d’un corps à l’autre.
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