Jérôme Bel fait l’objet d’un portrait au festival d’Automne à Paris et sera présent avec neuf propositions dont une création en décembre. Les festivités commencent avec la reprise de Gala (du 4 au 15 octobre au Théâtre du Rond-Point), créé l’an passé dans le même festival, avec des amateurs de danse. Un succès qui laisse […]
Tous les spectacles marquants sur les scènes de Paris et d’ailleurs du 4 au 10 octobre.
Jérôme Bel fait l’objet d’un portrait au festival d’Automne à Paris et sera présent avec neuf propositions dont une création en décembre. Les festivités commencent avec la reprise de Gala (du 4 au 15 octobre au Théâtre du Rond-Point), créé l’an passé dans le même festival, avec des amateurs de danse. Un succès qui laisse son créateur un peu “interdit” mais qui coïncide parfaitement avec son intérêt du moment pour l’espace public. D’ailleurs, Gala “découle directement de la pièce avec les acteurs handicapés mentaux du Theater HORA à Zurich, Disabled Theater” dont le chorégraphe dit qu’elle a fait complètement exploser sa méthode de travail. Disabled Theater est également repris du 6 au 8 octobre à La Commune d’Aubervilliers. Voir le programme complet de Jérôme Bel sur le site du festival d’Automne à Paris.
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Autre événement danse autour d’Alain Buffard au CND de Pantin : en trois spectacles, une exposition et un colloque, le chorégraphe trop tôt disparu est enfin célébré. Sous la houlette de Fanny de Chaillé et avec la participation de ses proches, cette traversée d’une œuvre sensible, poétique et politique fera événement cet automne. La reprise de Good Boy solo autobiographique de Buffard par l’interprète Mathieu Doze ouvre le bal les 4, 5 et 8 octobre. Une réflexion sur le corps au temps du sida qui n’a rien perdu de sa pertinence. Puis Mauvais genre lui emboîte le pas sous la forme d’une pièce de groupe où « les bons garçons sont devenus des mauvaises filles et réciproquement » pour reprendre les mots de son créateur (du 5 au 7 octobre).
Enfin Les Inconsolés clôt ce parcours de scène avec sa succession de tableaux chorégraphiques à la beauté inégalée, du 12 au 14 octobre. En dialogue à ces reprises, un colloque autour d’Alain Buffard, sa vie, sa trajectoire artistique permettra de rendre sa parole vivante (du 6 au 8 octobre). Enfin, une exposition imaginée par Buffard lui-même en 2010 à Beaubourg avec des films d’artistes se déroule au CND : de Vito Aconci à Danielle Abid, de Yvonne Rainer à Marguerite Duras. C’est Alain Buffard le regardeur qui entre dans la lumière.
Le festival C’est comme ça fête ses dix ans et se déroule du 4 au 14 octobre à l’Echangeur et dans divers lieux de Château-Thierry. Pour cette édition anniversaire, l’affiche déploie une pléiade de noms en vue comme Emmanuel Eggermont, Mylène Benoit ou Mickael Phelippeau. Et aussi quelques premières attendues : Let’s Folk de Marion Muzak, Revoir Lascaux de Gaëlle Bourges et 3 de Malika Djardi. Des partis-pris assumés loin des programmations standardisées actuelles. Raison de plus pour aller souffler les bougies de C’est comme ça.
Pour l’inauguration de la Biennale de la danse Grand Est (du 5 octobre au 5 décembre), Maguy Marin dévoile sa nouvelle création (du 5 au 7 octobre et les 12 et 13 octobre) où il est question de crise économique, de crise de répartition des richesses, de planifications économiques et politiques, du travail, de tensions et de désirs qui tentent de se faire une place au milieu de tout ça… A voir aussi : Bien sûr, les choses tournent mal de Kubilaï Khan Investigations les 10 et 11 octobre, Oscyl d’Héla Fattoumi et Eric Lamoureux le 12 octobre ou Littéral de Daniel Larrieu les 4 et 5 décembre.
Deux cirques atypiques démarrent cette semaine : Afro Cirkus, Itinéraire d’un continent, par le Cirque Mandingue de Guinée, du 4 au 29 octobre au Cabaret Sauvage. On balance entre le cirque, la danse et le cabaret pour finir sur un bal Mandingue jusqu’au bout de la nuit. La musique est signée Guem et Cheick Tidiane Seck et la mise en scène Patrice Wojciechowski.
Au 13e Art by Juste pour rire, un nouveau lieu dédié au spectacle qui vient d’ouvrir ses portes dans le XIIIe arrondissement de Paris, Dave Saint-Pierre et Jeannot Painchaud créent Cirkopolis pour le Cirque Eloize (du 5 au 29 octobre). On sait que le mélange de la danse et du cirque est le fer de lance de cette compagnie ; gageons qu’avec ces deux artistes canadiens, la piste aux étoiles brillera de mille feux.
Un peu de théâtre pour finir avec Au But de Thomas Bernhard mis en scène par Christophe Perton jusqu’au 4 novembre au Théâtre de Poche, à Paris Montparnasse. Théâtre dans le théâtre ? Si l’on veut, à la façon de l’auteur autrichien, démolisseur de certitudes qui met en scène une mère (Dominique Valadié) et sa fille (Léna Bréban) qui invitent chez elles un jeune auteur dramatique (Yannick Morzelle) après avoir assisté à sa pièce et l’avoir diversement apprécié… Mais Thomas Bernhard nous avertit d’emblée : “Les vieilles personnes sans méchanceté sont insupportables, comme les enfants sans méchanceté. Un brave gosse, on l’étranglerait, et un vieillard, pareil.”
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