Notre sélection hebdomadaire de spectacles à ne pas louper cette semaine.
“Bruit”, festival du théâtre de l’Aquarium
Quelle meilleure façon de fêter son arrivée à la direction du théâtre de l’Aquarium que de le faire swinguer ? Voilà le constat réjouissant de Samuel Achache, Marion Bois, Jeanne Candel et Elaine Méric, membres émérites de l’ensemble artistique La vie brève. C’est chose faite avec Bruit, festival bi-annuel de théâtre et musique, dont la première édition est lancée (du 3 décembre au 25 janvier).
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L’occasion de revoir quelques-uns de leurs spectacles : La Chute de la maison où se croisent des motifs d’Edgar Allan Poe, de Franz Schubert et de Robert Schumann (du 3 au 7 décembre), Demi-Véronique, à partir de la Cinquième symphonie de Mahler (du 10 au 21 décembre) ou Chewing gum Silence qui explore le “système central de traitement des mélodies” (21 et 22 décembre, 10 et 11 janvier).
L’occasion, aussi, de voir ou revoir Les Dimanches de Monsieur Dézert de Lionel Dray (10 au 21 et 31 décembre) ou les Lettres non-écrites de David Geselson le 22 décembre. Sans oublier le Bal Swing orchestré par Umlaut Big Band, coréalisé avec le festival Mesure pour mesure du Nouveau Théâtre de Montreuil. La fête continue début janvier, on y reviendra !
“Salade, tomate, oignon”, de Jean-Christophe Folly
Découvert dans le spectacle Harlem Quartet mis en scène par Elise Vigier en 2017, le comédien Jean-Christophe Folly a poursuivi avec cette dernière son immersion dans l’écriture de Baldwin avec James Baldwin/Richard Avedon, Entretiens imaginaires. On le retrouve aujourd’hui, 6 décembre, programmé par Les Plateaux Sauvages au Carreau du Temple pour un nouveau portrait initié par la Comédie de Caen, celui d’Amakoé de Souza, intitulé Salade, tomate, oignon.
Un seul en scène dont l’idée de départ est “de mettre en lumière différentes formes de solitude. A notre époque, en France. La solitude de jeunes issus de l’immigration dont les parents sont nés ailleurs. Ce texte est un pari fou qui voudrait plus toucher à la question de la solitude et de l’isolement qu’à celle de la couleur et de l’appartenance”.
“Granma. Les trombones de La Havane”, de Stefan Kaegi – Rimini Protokoll
Après le festival d’Avignon, c’est au théâtre de la Commune que Stefan Kaegi pose ses amarres pour quelques jours avec Granma. Les trombones de La Havane (du 4 au 8 décembre). On y suit les récits de quatre jeunes Cubains qui évoquent au son des trombones leurs destinées familiales et l’histoire de Cuba, île en mutation.
Daniel, mathématicien et traducteur, petit-fils d’un camarade de la première heure de Fidel Castro, possède encore un catalogue d’une vente aux enchères sur lequel sont consignées des villas balnéaires confisquées pour être vendues. Après la révolution, Faustino Pérez, son grand-père, était devenu le Premier ministre de la nationalisation de la propriété. Christian, 24 ans, développeur informatique, retrace le chemin de son grand-père vers la guerre civile angolaise. Milagro, étudiante en histoire et petite-fille d’ouvrière, tente de comprendre pourquoi la révolution qui lui donne la possibilité d’étudier lui permettra à peine de gagner sa vie une fois devenue professeure. Diana, musicienne et petite-fille d’un chanteur célèbre, enseigne l’art du trombone à ses camarades de scène. Portraits contrastés d’une île mosaïque.
“Architecture”, texte, mise en scène et installation Pascal Rambert
Après l’immensité du plateau de la cour d’honneur du Palais des Papes, c’est dans l’écrin familier de la salle des Bouffes du Nord que Pascal Rambert présente Architecture (du 6 au 22 décembre). Rappel des faits par son auteur : “J’écris Architecture pour Audrey Bonnet, Emmanuelle Béart, Anne Brochet, Marie-Sophie Ferdane ainsi que pour Jacques Weber, Stanislas Nordey, Laurent Poitrenaux, Arthur Nauzyciel, Denis Podalydès et Pascal Rénéric (…) Architecture montre comment les plus belles structures s’effondrent et finissent par engloutir leurs enfants les plus brillants. Architecture est un memento mori pour penser notre temps. Si les plus brillants n’ont pu empêcher le sang, comment ferons-nous dans un temps peu armé comme le nôtre si le sang se présente à nouveau ?” Vaste question débattue par une famille sous la coupe d’un patriarche, et qui traverse le début du XXe siècle telle une Odyssée mouvementée, jusqu’au naufrage des années 1940.
Danses d’Okinawa à la Maison de la Culture du Japon
Les îles d’Okinawa sont situées au sud de l’archipel du Japon. Autrefois, elles constituaient le royaume des Ryûkyû, et ont préservé leur patrimoine culturel dont le Kumi odori, créé il y a trois siècles, et qui combine théâtre, danse et chant. Les 6 et 7 décembre, la Maison de la Culture du Japon programme Shûshin kaneiri, un chef-d’œuvre du kumiodori, et plusieurs danses des Ryûkyû appartenant principalement au répertoire classique. En matinée ou en soirée, deux occasions de découvrir cet art ancestral.
https://www.mcjp.fr/fr/agenda/danses-dokinawa
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