Le meilleur du spectacle à voir du 25 septembre au 2 octobre.
Festival Actoral à Marseille
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Démarré depuis le week-end dernier, le festival Actoral (du 20 septembre au 12 octobre) ose une programmation réunissant toutes les disciplines artistiques pour tirer le portrait de notre monde contemporain. Avec une affiche qui allie la performance, la danse, le théâtre, tout autant que les arts plastiques et la littérature, cette édition enfonce le clou d’un rapport à l’écriture qui ne se limite pas à la surface d’une page blanche, mais demeure la meilleure clé de lecture pour témoigner de toutes les formes prises par la mise en acte. Suite au week-end d’ouverture avec trois propositions du collectif (LA) HORDE, récemment nommé à la direction du Ballet National de Marseille, Actoral se déploie sur une période de trois semaines dans une vingtaine de lieux partenaires autour de Montevidéo, son camp de base. A voir : How Did I Die de Davy Pieters, Trottoir de Volmir Cordeiro, le toujours sublime RVP – rituel motomachique de Théo Mercier et François Chaignaud, PS/WAM de Rodrigo Garcie ou Belles Plantes de Jeanne Moynot et Anne-Sophie Turion. Et on ne parle là que de cette semaine… !
Festival Musica de Strasbourg
Musica fait sa mue et « ouvre un nouveau chapitre de son histoire avec l’ambition de décloisonner les esthétiques pour faire de Musica ‘le’ festival de la découverte et de l’innovation musicales au sens large : des musiques écrites aux pratiques scéniques ou improvisées, en passant par les formes pluridisciplinaires, les arts électroniques et numériques ». Du 20 septembre au 5 octobre, concerts et spectacles s’adressent à tous les publics, y compris les plus jeunes avec la création des Mini Musica, sans oublier l’inauguration de l’Académie des spectateurs qui comprend des laboratoires de l’écoute, ateliers de pratique, accompagnements pédagogiques et introductions aux concerts avec rencontres avec les artistes, ainsi que des concerts programmés par le public (les 26 septembre, 1er et 3 octobre).
Côté spectacle, on retiendra Hanna du collectif norvégien Verdensteatret (27 et 28 septembre) qui conçoit des scénographies totales avec musique, performance, installation plastique, lumière et vidéo. Hanna est une grande fresque audiovisuelle composée en temps réel qui « remet en question les limites entre action et observation, illusion et réalité, nature et culture« . On retrouve également le feuilleton de L’Odyssée créé par Blandine Savetier lors du dernier festival d’Avignon (les 28 et 28 septembre). Avec Milieu et Alentour de Renaud Herbin, marionnette et concert manipulé se présentent sous forme de diptyque dans un environnement sonore et visuel en mutation (30 septembre et 1er octobre). Enfin, on retrouve François Chaignaud dans sa dernière création, Symphonia Harmoniae Coelestium Revelationum, d’après l’œuvre musicale d’Hildegarde von Bingen (3 et 4 octobre).
Les Francophonies – Des écritures à la scène, à Limoges
Succédant cette année à Marie-Agnès Sevestre à la direction des Francophonies de Limoges, Hassane Kassi Kouyaté ne lui a pas seulement donné un nouveau nom – Les Francophonies – Des écritures à la scène – mais aussi un autre rythme, en proposant deux festivals dans l’année, les Zébrures du printemps et les Zébrures d’automne. Ce sont elles que l’on va découvrir du 25 septembre au 5 octobre, notamment à la caserne Marceau, siège de la manifestation où aura lieu le grand bal concert d’ouverture le 25 septembre avec le concert du Bénin International Musical (B.I.M.). A voir également : Le Pire n’est pas (toujours) certain, un conte contemporain de Catherine Boskowitz où l’on suit la course d’un chien qui fait la route des camps de réfugiés de Thessalonique à Bobigny (du 26 au 28 octobre), Koteba du chorégraphe Seydou Boro, un solo présenté dans le cadre d’une soirée 2 soli danse où l’on découvrira aussi Errances d’Auguste Ouédrago. Poésie et musique s’allient pour Habiter le monde poétiquement (le 28 septembre), de et avec le comédien Etienne Minoungou, l’auteur et économiste Felwine Sarr et le musicien Simon Winsé. Sans oublier : Jours tranquilles à Jérusalem, de Mohamed Kacimi, dans la mise en scène de Jean-Claude Fall (30 septembre et 1er octobre), ainsi qu’Etranges étrangers de Joshua Sobol, mis en scène par Jean-Claude Berutti (1er et 2 octobre). Beau démarrage !
Les Indes Galantes à l’Opéra Bastille
C’est presque un cas d’école… Avant la création très attendue du premier opéra-ballet de Jean-Philippe Rameau écrit en 1735 dans la mise en scène de Clément Cogitore, ce dernier en a d’abord signé un film très remarqué sur la 3e scène de l’Opéra de Paris, mettant en scène des danseurs de Krump. Un clin d’œil à ce divertissement témoignant du regard que posaient les Européens de l’époque aux peuples qu’ils colonisaient. Pour cette version scénique des Indes Galantes, sous la direction musicale de Leonardo Garcia Alarcon (du 27 septembre au 15 octobre à l’Opéra Bastille), Clément Cogitore retrouve la chorégraphe Bintou Dembélé et cadre Les Indes Galantes dans l’espace d’une ville actuelle en réunissant une trentaine de danseurs mêlant sans sourciller le hip-hop, le Krump, le Voguing, le Wacking, le Popping et l’Electro. On en rêvait, il le fait !
L’Animal imaginaire, de Valère Novarina
Pour ceux que la langue enchante, signalons le retour de Valère Novarina au théâtre de la Colline avec sa dernière création, L’Animal Imaginaire (du 20 septembre au 13 octobre), dont il signe comme d’habitude le texte, la mise en scène et la scénographie. Où l’on retrouve aussi ses préoccupations de toujours : « J’ai toujours travaillé la variation, qui permet de ‘voir autrement‘, comme le dit bien le mot allemand Veränderung. Je travaille de façon circulaire, creusante. Mes textes pourraient tous s’appeler ‘Variation sur une idée fixe’. » Ses acteurs sont bien sûr au rendez-vous, ainsi qu’un chœur d’amateurs et les chansons de Christian Pacoud, plus courtes et plus nombreuses, mais présentes chaque fois « que l’acteur dit la vérité ».
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