Notre sélection hebdomadaire de spectacles.
Daniel Linehan et Bernardo Montet au festival Faits d’hiver
Clôture en beauté du festival Faits d’hiver de Paris (13 janvier au 8 février) avec les chorégraphes Daniel Linehan et Bernardo Montet. Le premier présente un quintet, sspeciess (les 6 et 7 février au théâtre de la Cité Internationale) où il s’entoure de quatre autres danseurs pour une pièce fondée sur l’harmonie, issue du travail du philosophe Timothy Morton : “Arrivons-nous à faire table rase, à ce qu’il ne reste rien ? Que subsiste-t-il malgré tout ?” C’est à Micadanses que Bernardo Montet présente Blitz – Carte blanche noire, le 8 février. Dédiée aux formes courtes, cette soirée Blitz se propose de “donner un coup de projecteur sur les écritures chorégraphiques noires à la croisée, à l’intersectionnalité des chemins”. Par intersectionnalité, Bernardo Montet entend souligner “les liens qui existent entre les discriminations basées sur le racisme, le sexisme, l’homophobie, le clanisme, l’âgisme et le capacitisme, entre autres.” Au programme : Nadia Beugré, Sophiatou Kossoko Mamela, Lena Blou, N’da Binta…
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Jan Martens et La (Horde) à Points communs, Nouvelle scène nationale de Cergy-Pontoise / Val d’Oise
Présentés dans le cadre du Temps fort Génération(s) #5 à Points communs, la Nouvelle Scène de Cergy-Pontoise/Val d’Oise, deux spectacles à ne pas manquer. Passing the Bechdel test de Jan Martens le 6 février au Théâtre 95 met en scène treize jeunes de treize à dix-neuf ans interrogeant avec une maturité étonnante le genre, l’homosexualité, les stéréotypes et inventant leur propre féminisme. Un spectacle en français, néerlandais et anglais. Avec Marry me in Bassiani les 6 et 7 février au théâtre des Louvrais, La (Horde) se penche sur la circulation, via internet, des danses folkloriques en Georgie et sur la puissance contestataire de la jeune génération manifestant devant le Parlement à Tbilissi sur de la musique techno.
Rhinocéros, d’Eugène Ionesco, mise en scène Emmanuel Demarcy-Mota
Plus que quelques jours pour voir ou revoir Rhinocéros d’Eugène Ionesco au Théâtre de la Ville hors les murs, au 13e Art de Paris (du 29 janvier au 8 février), dans la mise en scène d’Emmanuel Demarcy-Mota, créée en 2004 au théâtre de la Ville. Un spectacle qui n’a depuis cessé de tourner en France et à l’international. Un succès qui tient à l’air (raréfié) du temps, selon Emmanuel Demarcy-Mota : “Lorsque nous avons créé la pièce en 2004, il était possible de n’y voir que la tyrannie de la mode ou celle des mœurs, la description mécanique de certaines formes de normalisations. Dix ans plus tard, alors que la pièce continue de voyager, son allégorie dévoile de nouvelles forces insolites, d’autres significations propres à notre temps : les tentations de repli sur soi, le danger du nationalisme… Nous devenons rhinocéros comme ça, par peur de l’autre, par commodité, par lâcheté, par paresse… Une servitude ‘volontaire’, sans tyran identifié, une épidémie.” Une pièce excellemment portée par une douzaine de comédiens de choc, dont Valérie Dashwood, Hugues Quester, Serge Maggiani, Philippe Demarle…
Festival Réparer le monde au théâtre du Rond-Point
Sous-titré Nos disques sont rayés #4, le festival Réparer le monde du théâtre du Rond-Point (du 4 au 15 février), conçu par Jean-Daniel Magnin et Jean-Michel Ribes s’est ouvert le 4 février avec Alain Damasio et Pablo Servigne. Présenté comme “un carburateur d’idées, d’inventions et d’étincelles de génie pour sortir de la morosité et du découragement”, il propose huit conférences-performances où quelques “penseurs activistes vont reposer la question cruciale : après la fin du monde, on fait quoi ?” Sont attendus Marielle Macé, Eric Sadin, François Bégaudeau, Emma, Juan Branco, Alain Damasio et Denis Robert, Christophe Meierhans, Frédéric Ferrer, de jeunes activistes pour la défense du climat, le spectacle Mahmoud & Nini d’Henri Jules Julien et le concert final du groupe Catastrophe. Chaud devant…
Magma, de Marie-Agnès Gillot, Andrés Marin et Christian Rizzo
Programmé dans le cadre de la 4e biennale d’art flamenco du théâtre de Chaillot, Magma (titre provisoire) réunit trois personnalités bien trempées : la danseuse étoile Marie-Agnès Gillot et les chorégraphe Andrés Marin et Christian Rizzo (du 6 au 13 février). Auxquels s’ajoutent pour la musique, Didier Ambact à la batterie, et Bruno Chevillon à la contrebasse. Dans le rôle de la “nébuleuse active”, Christian Rizzo les a regardés travailler en studio pointant l’endroit où “le poétique dialogue avec la tension et l’élasticité du vide qui fédère les corps”.
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