Retrouvez ici notre sélection hebdomadaire de spectacles.
Tiago Rodrigues au festival d’Automne, à Paris
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L’auteur, acteur et metteur en scène portugais Tiago Rodrigues est doublement présent au festival d’Automne à Paris, du 10 septembre au 31 décembre.
Du 11 septembre au 6 octobre, on le retrouve au Théâtre de la Bastille avec The Ways She Dies, une création tg STAN/Tiago Rodrigues. On sait que Tiago Rodrigues fut longtemps acteur au sein du collectif belge tg STAN. Il le retrouve pour cette adaptation d’Anna Karénine de Léon Tolstoï, jouée par deux acteurs du collectif tg STAN et deux acteurs du Teatro Nacional D. Maria II, que dirige Tiago Rodrigues à Lisbonne.
Si c’est la première fois que le collectif belge ne part pas d’un texte préexistant en confiant à Tiago Rodrigues le soin d’écrire The Ways She Dies, leur longue complicité a permis l’élaboration d’une pièce où cohabitent la figure d’Anne Karénine et sa répercussion dans la vie de deux couples, l’un portugais, l’autre flamand. Un livre peut-il changer la vie ? Voilà la grande question posée par le spectacle.
Puis, c’est dans un spectacle de danse que l’on retrouve Tiago Rodrigues en compagnie de La Ribot et de Mathilde Monnier, dans Please Please Please (le 15 octobre à l’Espace 1789 de Saint-Ouen, et du 17 au 20 octobre au Centre Pompidou). Un pied de nez volontariste à la discipline des institutions, qui se propose de mutualiser « la danse du beau et celle de l’exécrable dans une performance polymorphe qui prend le sauvage pour prisme de lecture ».
La Traviata, de Giuseppe Verdi, mise en scène Simon Stone, direction musicale Michele Mariotti
Si l’on suit de près les mises en scène théâtrales de l’Australien Simon Stone, artiste associé de l’Odéon-Théâtre de l’Europe depuis quelques années, c’est la première mise en scène lyrique qu’il signe à l’Opéra de Paris avec La Traviata de Giuseppe Verdi (au Palais Garnier du 12 septembre au 16 octobre), sous la direction musicale de Michele Mariotti – et de Carlo Montanaro les 9, 12 et 16 octobre.
Ce ne sont pourtant pas ses premiers pas sur une scène lyrique, puisque Simon Stone y a fait ses débuts au Theater Basel avec La Ville Morte en 2016, et avec Lear de Reimann au festival de Salzbourg l’année suivante. Connaissant son goût pour la relecture au théâtre, et, plus encore, sa réécriture des œuvres classiques, on se demande quel traitement Simon Stone réserve à l’héroïne de La Traviata, déjà adaptée par Piave, son librettiste, de La Dame aux camélias d’Alexandre Dumas fils. Le destin tragique de Violetta est interprété par la soprano Pretty Yende, native d’Afrique du Sud. Ne serait-ce que pour elle, on frémit d’impatience…
New Settings #9
Depuis 2011, le programme New Settings, initié par la Fondation d’entreprise Hermès, soutient la création des arts de la scène en dialogue avec les arts visuels, plastiques et numériques. Seize propositions, dont certaines sont programmées dans le cadre du festival d’Automne à Paris, se succèdent de septembre à décembre.
C’est Infini de Boris Charmatz qui ouvre New Settings (du 10 au 14 septembre au théâtre de la Ville – Espace Cardin), suivi de Panoramix de La Ribot (du 14 au 22 septembre au Centre Pompidou), chorégraphe à laquelle le festival d’Automne à Paris dédie un portrait permettant de voir et de revoir plusieurs pièces et une création.
Suivront ensuite les performances de Gerard & Kelly, le programme Merce Cunningham (autre portrait du festival d’Automne à Paris), Mette Ingvartsen, Begüm Erciyas, Jeanne Moynot et Anne-Sophie Turion, Daniel Larrieu, Nosfell, le GdRA, Ana Rita Teodoro, Kat Valastur, Miguel Gutierrez, Alessandro Sciarroni et Xavier Veilhan. Et pour ceux qui seraient à New York les 12, 13 et 14 septembre, the French Institute Alliance Française présente, avec le soutien de New Settings, Opening Night de Cyril Teste, au Florence Gould Hall.
La Dame de chez Maxim, de Georges Feydeau, mise en scène Zabou Breitman
Décidément, Zabou Breitman aime le théâtre de Georges Feydeau, sa fantaisie, sa drôlerie, son épinglage en beauté des travers de la bourgeoisie, des misères conjugales et son art du quiproquo qui pimente le tout. Après Le Système Ribadier à la Comédie-Française, elle met en scène La dame de chez Maxim au Théâtre de la Porte Saint-Martin, à partir du 10 septembre.
Où l’on retrouve Micha Lescot dans le rôle du Docteur Petypon, médecin bien sous tous rapports, qui se réveille après une nuit prolongée chez Maxim aux côtés de la Môme Crevette (Léa Drucker). Si la nuit fut mouvementée, la journée aura des airs de montagnes russes…
PompierS, de Jean-Benoît Patricot, mise en scène Catherine Schaub
L’histoire n’est pas facile. PompierS de Jean-Benoît Patricot s’inspire d’un article de Libération relatant le viol collectif de pompiers sur une jeune fille handicapée (au théâtre du Rond-Point du 10 septembre au 13 octobre). Sur scène, ils sont deux, l’homme (Antoine Cholet) et la fille (Géraldine Martineau). Deux personnes qui ne parlent pas la même langue, qui n’arrivent pas à se comprendre.
“La forme c’est le duel, le huis clos, indique Catherine Schaub. Deux personnages enfermés dans une même pièce au tribunal. Il y a deux axes : avant le procès, puis après la délibération. » Alors, « les dominations s’inversent, les arguments se cognent, s’essoufflent et vacillent, comme le point de vue du spectateur : sous quel angle considérer ce drame ? Celui de la loi ? De la morale ? De la psychologie ? De la linguistique : elle n’a jamais dit non, après tout ».
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